samedi 30 mars 2013

(Bi) Au soleil de Pâques, la peur...

Au soleil de Pâques

La peur sépare. Quand on redoute de manquer, on en vient à regarder n’importe quel autre comme un ennemi. Repli sur soi, bouc émissaire, voire agressivité: refrain connu.

À la lueur de Vendredi saint et Pâques, l’évangile nous rappelle l’étonnant message du Nazaréen: il n’est pas venu bannir la peur, non; il l’a vécue lui-même, de Gethsémané à Golgotha. Et il l’habite encore, aujourd’hui, chaque fois qu’au coeur de nos tempêtes sa présence fragile dessine une amitié, une consolation, un point d’appui.

Et depuis Archimède, on sait qu’avec un point d’appui, on peut soulever la terre entière! Alors, peut-être même nos blocages, nos angoisses, nos rancunes... Les élever en direction du soleil de Dieu, pour que sa chaleur bienfaisante les allège et les dissipe.

Pâques n’est donc en aucun cas une morale qui nous ordonnerait de ne plus avoir peur. C’est une promesse qui veut nous donner confiance, courage et espoir. Au plus profond de nos nuits, Dieu est infiniment proche (plus près, tu meurs!). Tout son désir, c’est que nous puissions lui parler sans crainte.

Et quand on parlera au Père comme à un ami, dites-moi: à qui pourrait-on parler en ennemi?

Jean-Jacques Corbaz

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