vendredi 1 mars 2024

(Po) Vol-au-vent


Les nuages migrateurs passent lentement sur nos têtes
Vers quel été plus chaud les conduira leur quête?
Leur marche majestueuse fait scintiller un tapis d’étoiles
Aux reflets verts et rouges, tel une voie royale

Un long vol bien ordré de cette ouate grise
Dessinant au gré du vent des fantaisies bien apprises
Voguant brise arrière sans hâte son pèlerinage
Toujours partant, jamais fini, faisant le tour du monde

La brume vagabonde ainsi s’en va sans trêve
Cherchant un pays chaud où reposer sa quête
Et ne le trouvant pas

Pas un cri, pas un faux-pas, harmonie
D’un seul coup d’ailes sans effort tu chemines

Et mon esprit rêveur s’envole au vent avec toi

Et mon corps trop lourd soudain sent le froid

Rentrons


Jean-Jacques Corbaz, Yaoundé, le 15 mars 1975    


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