Le soleil a rendez-vous avec lui-même,
Amoureux de son nombril
Ou de son ombre, il ne sait plus.
Il en oublie de s’épancher.
Même le silence dort
Et si le soleil lance encore
Un peu de chaleur à l’aurore
Il n’y croit plus.
Comme la lune, il décroît
Il ne croit plus en rien sinon en lui,
Devient un C
C, comme la lune.
C’est comme la lune,
Luit faiblement
Dououcement.
L’astre du jour n’a plus le coeur à rien dire
Il dérayonne, c’est un désastre
Se fait silencieux
Si lent, si heureux.
Cils sourds, cils en cieux,
Sur un oeil d’or,
Sous d’autres yeux
D’autres messieurs
Oscillent, anxieux,
Pensent à la mort.
Sous les nuages épais,
Rêvant de paix,
Moi, je m’endors.
Jean-Jacques Corbaz, 23 janvier 1974
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