samedi 26 octobre 2024

(Po, Co) Dans le brouillard forclain

La forêt d’en-haut a mis sa houppelande pâle. Un étang, promeneur mollusque, traîne au ras des collines, bras baladeurs. Les chalets se blottissent les uns contre les autres.
C’est l’heure grise où l’on repense aux vieux, que l’on croyait perdus.


Il descend sur nous. Enlace mollement nos maisons engourdies. Estompe nos contours dans un rêve embrumé, insaisissable.
C’est l’heure triste où tombent nos bras fatigués.


Mon  cœur
est un îlot où s’arc-boute la vie. Mais dehors, tout sourire lui paraît étranger. Un point, le début d’un rayon, pour un départ. Nommé espoir.


C’est l’heure blanche, petit matin, où l’on sait bien que tout repartira.

Dans le brouillard, l’espérance est vive. Elle me sauvera.


JJ Corbaz, le 5.7.77

 

 

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