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lundi 19 mai 2025

(Pr) Jonas et Noé - Comme si rien n’avait changé

Jonas et Noé - Comme si rien n’avait changé -  19 mai 2025

Lectures: Éphésiens 2, 12-17; Jean 8, 3-12; 2 Corinthiens 5, 14-20

 

Il était une fois… deux poissons rouges, que les enfants avaient nommés Jonas et Noé. On ne leur demandait que deux choses, à ces gentils animaux de compagnie: tourner en rond dans l’eau tiède de leur aquarium; et avaler la nourriture colorée qu’on leur distribuait régulièrement. Une vraie vie de pacha, calme à souhait!

Jusqu’au jour où quelqu’un introduisit dans l’aquarium une plaque de verre, qui sépara Jonas de Noé. Finies les douces promenades à deux! Ils pouvaient encore se voir, mais impossible de se rejoindre. Après s’être plusieurs fois «cassé le nez» contre la plaque de verre, ils durent se résigner. Depuis ce moment, on les vit tourner en rond tristement, Jonas à droite, Noé à gauche.

Quelques semaines s’écoulèrent. Pour des poissons, c’est long! Toute velléité de rencontre s’effaça. Jonas et Noé s’habituèrent à leur nouvelle vie.

Mais voilà qu’un jour que la plaque de verre fut retirée de l’aquarium. Vous vous dites que sur le coup on a vu nos deux poissons… tout heureux de se retrouver? reprendre leurs promenades à deux? Pas du tout. Ils continuèrent de tourner en rond tristement, Jonas à droite, Noé à gauche, comme si rien de nouveau ne s’était passé. La séparation avait été enlevée, mais elle subsistait dans leur tête et dans leur habitude.

Il m’arrive souvent de penser à ces deux poissons en regardant l’humanité. Car il y a tant de gens qui, à l’image de Jonas et Noé, vivent comme si rien ne s’était passé depuis que la violence et le mal, et la séparation ont été introduits dans l’aquarium de leurs vies; de leur famille; de leur société; de leur Église. Qu’elles y sèment la division, la haine, la mort.

Lorsque je vois tellement de gens traîner dans leur sillage de vieilles «rognes» de famille - ou de parti - ou de foi… Lorsque de bons paroissiens m’avouent leur peur d’être damnés, d’aller en enfer… Lorsque j’en vois tant qui tournent en rond dans ce qu’ils croient être leur impuissance… Lorsque le pessimisme ou le désespoir gagnent les cœurs, quand le scepticisme fait croire à la victoire du mal sur la terre… Lorsque je vois tant de gens complètement dépourvus de ressources spirituelles face à l’accident; au handicap; face à la mort… Je me dis: «Comment leur faire comprendre que la plaque de verre a été ôtée au matin de Pâques?»

Les poissons de notre histoire auraient pu reprendre leur ancien circuit, si d’autres poissons leur avaient montré que c’était possible. Par l’exemple!

Jésus l’a fait, pour l’humanité. Il a vécu une liberté intérieure et une paix bienveillante telles qu’elles ont mis en route des hommes et des femmes qui y ont trouvé un appel suffisamment fort pour parcourir le monde afin de chanter cette libération.

Et si nous pouvions, nous aussi, montrer à celles et ceux qui nous entourent qu’ils ont été libérés, en vivant nous-mêmes cette liberté offerte? Enlever les séparations mentales qui nous opposent et nous divisent. Devenir passeurs, ou passerelles, entre les personnes qui nous sont proches ou qui nous sont lointaines. Casseur de barrières spirituelles, danseuses de liberté.



 
En Christ ressuscité, un monde nouveau a commencé. Mais il a besoin de moi, de toi, pour éclore. Saurai-je, sauras-tu vivre cette conversion de l’espérance? Par quoi vais-je, par quoi vas-tu commencer?

Amen

(Après la prédication, relire Éphésiens 2, 12-17)


Jean-Jacques Corbaz

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