photo Etienne Mayor |
Pâques
revient, comme un refrain. Dommage qu’on l’ait trop claironné,
parfois. Comme si c’était la preuve absolue d’une victoire,
comme si ce tombeau vide devait clouer le bec aux sceptiques.
Pâques
revient. Mais c’est bien davantage une musique fragile, un souffle
discret qui porte; et qui redresse nos corps fatigués; et qui apaise
nos blessures secrètes.
Pâques,
c’est d’abord une promesse contre la peur. - Attention, je n’ai
pas dit une panacée! Une promesse, ça ne peut rien faire sans ma
confiance; sans ta confiance. C’est une amitié offerte, un sourire
qui réconforte; une parole, davantage murmure
que harangue,
qui fait du bien.
Contre
la peur. Car c’est là notre plus fort ennemi. La peur. Redoutable
parce qu’elle a semé ses graines de mort au plus profond de
nous-mêmes. Et que de là surgissent sans avertir les morsures qui
nous empoisonnent la vie.
Pâques,
c’est alors un appel: à cultiver la confiance, à préserver la
tendresse, à laisser grandir la paix. À nous entraider pour
résister à la crainte, et rester debout. Nous redire les uns aux
autres ces promesses du Christ: Je
suis là, au coeur de toute détresse, et même au plus noir de la
mort, ma passion pour vous reste vivante et solide!
Un
appel. Et pour mieux l’entendre, au milieu des stridences de la
terre, nous gagnerons à nous rapprocher les uns des autres, à nous
tendre les mains, et les oreilles, et les voix. Depuis près de 2000
ans, le dimanche est le lieu de cette solidarité-là. Et si,
aujourd’hui, les occasions sont bien plus diverses, reste toujours
cette offre de nous redonner courage mutuellement. Quel que soit le
jour de la semaine.
Pâques
revient. Pour nous permettre, ensemble, d’aller plus loin.
Amicalement
avec vous
Hello Jean-Jacques, J'adore tes blogs et c'est tellement vrai... God bless you !! Grosses bises torrides...
RépondreSupprimer