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vendredi 18 novembre 2022

(Bi) La «méthode Coué»

Tu crois?  

La «méthode Coué» fait souvent rigoler ou sourire. Superstition, croyances primitives, pensons-nous en êtres modernes, rationnels.


Et pourtant, ça marche! Pas à tous les coups, bien sûr. Ce n’est pas automatique. Mais son efficacité est parfois étonnante. Car l’auto-persuasion agit, mais jamais toute seule. Elle n’est active qu’en combinaison avec un autre élément: la conviction. La conviction entière, profonde, qui mobilise complètement. Alors, les résultats sont spectaculaires. On a vu des cancéreux guérir parce qu’ils étaient persuadés qu’ils n’étaient pas malades.


Vous voyez le parallèle avec la foi chrétienne? Car là aussi, sans conviction forte, profonde, agissante, sans confiance totale, Dieu ne peut rien.


Comment vivre en paix avec nos voisins, proches ou Proche-Orientaux, si nous ne sommes pas tout entiers gagnés par la conviction fabuleuse que Dieu travaille à la réconciliation, et qu’il a besoin de nous pour cela?


Denis de Rougemont le disait si bien: «L’avenir est notre affaire».

 

                                                                                                Jean-Jacques Corbaz, pasteur

 

 

(Co, Hu) Alice, ma veuve


(en "réponse" à un feuilleton d'Anne Rivier - merci -, où Alice écrivait à feu son pasteur de mari; j'ai rebondi sur ce qu'elle disait pour donner la parole et le son de cloche à Jean-Paul Wermeille. Occasion de dire deux ou trois choses sur la mort et sur l'amour!)

N.B. On peut lire les deux premiers épisodes d'Anne Rivier, qui ont inspiré mon texte, sur le site des Editions Domaine Public, à la page http://www.domainepublic.ch/articles/7943

Mon propre texte s'y trouve à la page http://www.domainepublic.ch/articles/686


Alice, ma veuve, ma chérie,


Je souris en pensant à ton étonnement à me lire. Multiple. D’abord, parce que je ne t’ai pas écrit souvent. Alors, maintenant que je suis “ton feu”, ce doit être particulièrement inattendu. Pourtant, tes lettres me touchent, et y répondre s’impose à moi de manière presque brûlante.



Et puis, bien sûr que j’hésite à t’appeler “ma chérie”. Tu le sais, les mots ne sont jamais sortis facilement, ni de ma bouche ni de ma plume. Pas démonstratif, pudique, voire taciturne, le Jean-Paul Wermeille. Combien de fois t’ai-je dit “ma chérie” au cours de ces vingt dernières années? Trop peu à mon désir. C’est bête, il me semble que souvent, je n’osais pas.



Oui, oui, évidemment, il y a -non, il y avait- Julie Cachelin. Ou plutôt son fantôme, puisque je n’ai jamais réussi à aborder le sujet avec toi. Quel âne j’ai été... Il a fallu que ce soit toi, qui pourtant ne respires pas (pas encore) l’Esprit d’En-Haut, qui y viennes. Une fois de plus, je ne brille pas par mon audace. Mais ça, tu le sais très bien. Très.



Alors, d’abord, merci d’avoir eu le courage de mettre Julie à plat sur la table -si j’ose dire en pensant à son nez proéminent! Imagines-tu l’émotion que tu me fais, quand je lis “j’avais peur que tu nous plaques”? Mais, ma brave Alice, je croyais bien être le seul à redouter une rupture. Et ça, ça ne m’aidait pas à cracher le morceau. Sans toi, je devenais quoi? Et sans Jeanne, mon trésor...



Tu te souviens, quand tu écoutais dix fois par jour la chanson de Jean Ferrat? “Avec le commodore et avec l’ami Pierre, ce qu’on va s’en payer mes petits rigolos, en dansant la bourrée des trois célibataires: nos femmes s’sont fait la malle avec leur libido”... Comme j’angoissais en imaginant que c’était ton envie que tu exprimais en repassant sans cesse ce disque. Alors, j’ironisais, pour exorciser ma peur: “Avec le pommodore et avec l’abbé Pierre...” -et tu bisquais, bien sûr, à tous les coups.



Je vais essayer de ne plus jouer au jeu des reproches, les yeux dans les poches. Nous n’y avons que trop été assidus, tous les deux, après nos années de soleil. Sache donc que Julie Cachelin a débarqué dans mes désirs un automne de lassitude: j’étais fatigué d’écouter les mêmes récits de paroissiennes grippées de solitude, les mêmes peurs d’avoir un cancan, un cancer; les mêmes tout petits riens qui empoisonnent l’existence, goutte à goutte, faute de savoir prendre de la distance. Et voilà que, quand je rentrais à la maison, j’entendais un lamento semblable. Je ne dis pas que c’était de ta faute, je précise, mais ce dont j’avais besoin, c’était une autre musique.



Oui, bon, tu as compris: la fugue, ça se joue à l’orgue. Et Julie a su y mettre les jeux qu’il fallait. “Le pasteur Merveille”, elle m’appelait. Une fois de plus ma faiblesse de caractère m’a trahi, tu viens aussi de le penser toi-même.



Et puis, un corps jeune, différent, mystérieux; à conquérir. Malgré mon côté routinier, je rêvais de changement, comme pour retrouver mes seize ans; ardent. J’ai aimé désirer. Tu vois, même petit bourgeois, ton feu n’est pas de bois.



J’ai donc un tantisoit fui la réalité, et tu m’en vois terriblement désolé. Pourtant, sache-le, peu à peu ma relation avec Julie m’est devenue moins gratifiante. Je me sentais moins libre. J’avais davantage besoin de m’évader, de sortir.



C’est alors que j’ai vraiment apprécié le jardin. Seul avec mes légumes, je n’entendais plus que la voix fragile du Créateur à travers le vent, le soleil, la vie qui pousse et fleurit... Les abeilles, les papillons étaient mes meilleurs paroissiens. J’ai passé de plus en plus de temps dans ce coin (tu te souviens? Paradis, ça veut dire jardin).



Bien sûr, il m’arrivait de culpabiliser. Il y avait tant à faire dans nos cinq villages: les malades, les dépressifs, les solitaires; les enfants, les catéchumènes; les couples à marier, les baptêmes; les oui, les morts à enterrer, les veuves à entourer... Mais quand je me sentais las, peu disponible, eh bien je ne trouvais que la force d’aller désherber mes carreaux. Faible, je te l’accorde. Mais je n’avais pas mieux en stock.



Savais-tu que, souvent, on peut choisir le lieu de son Départ? Pour moi, en tout cas, je n’aurais pas voulu quitter la vie ailleurs. C’est dans ce jardin que je me suis senti le plus heureux.



Et c’est pour cela aussi que j’ai aimé les paroles de Laporte. Pas à l’église, donc, -et ça me fait presque plaisir que tu le trouves pire prédicateur que moi-. Mais ce qu’il a dit sur le silence, touchant, et le dépouillement. Je crois qu’il avait compris plus de choses que je ne lui en avais dites.



Le culte, par ailleurs, je n’en attendais rien. Absolument rien. Les services funèbres ne sont pas faits pour les morts, mais pour les vivants. Ceux qui restent doivent apprendre à vivre sans l’absent, quels que soient leurs sentiments pour lui (et tu l’éprouves bien, j’aime ton expression de deuil à plein temps). Le culte, c’est justement un temps fort de ce travail. Parler ou non du défunt? Prier? Chanter, juste ou faux? Rire? Pleurer? Sermonner? Se taire? La seule vraie question est: de quoi avez-vous besoin pour passer ce cap?



Alors, un autre ou Laporte, que m’importe. Tu l’appelles deux fois mon ami; j’hésiterai à le qualifier ainsi. Mais ai-je jamais eu de réels amis? Collègue à mon sens lui convient mieux. J’allais écrire “colllègue”, avec un triple “L” colllé au palais, royal et giscardien... Son parler ampoulé me fait encore sourire, ici-haut.



Mais. Permets-moi de marquer ici un désaccord. Notre fille ne manque pas d’humour. Seulement, elle avait besoin d’autre chose, pendant ce prêche besogneux. Besoin de repenser sa vie, de la réorganiser. D’inventer une autre relation avec moi. Déjà que ce n’était pas simple, face à face. Déjà que ma tendresse était presque toujours maladroite: ou trop proche, donc intrusive, ou trop lointaine, donc paraissant indisponible ou indifférente. Jeanne n’avait pas les mêmes demandes que toi, en ce calme premier octobre. Toi, tu as plus vécu, tu sais mieux prendre du recul.



Jeanne. Tu lui feras lire cette lettre, je t’en prie. Moi qui ai tant parlé d’amour en chaire, mais qui ai si mal su vraiment aimer, en chair, j’aurais voulu lui montrer mon affection tellement mieux, plus fort, plus lumineux. Crois-tu que ces lignes...



Je vous embrasse toutes les deux. Un jour, je pourrai de nouveau vous serrer dans mes bras. Ici, c’est... c’est impossible à décrire, mais mille fois, des milliards de fois mieux que tout ce que j’imaginais. Vous verrez. Je vous attend.








PS

Je me suis souvent demandé pourquoi tes parents t’avaient donné cette ribambelle de prénoms, comme s’ils te destinaient à une vie d’altesse royale: Alice, Ophélie, Patricia, Irène, Denise. En adressant ma missive à Alice O.P.I.D. Wermeille, comme derrière le miroir, j’y ai vu le signe que l’humour ne leur avait pas posé de lapin!


Jean-Jacques Corbaz, octobre 2004

lundi 7 novembre 2022

(Co, Pr) David et la violence

Narration des 30.10 et 7.11.2022 

Comment David et Saül se sont raccommodé (1 Samuel 24)

Esaïe 9, 1-6; 2 Corinthiens 5, 17-20; Matthieu 5, 43-45 


L’histoire pourrait commencer comme un film d’action: les deux hommes se regardent, mâchoires serrées, l’oeil noir... Tous deux transpirent. À cause de la chaleur, mais aussi parce qu’ils sont tendus à l’extrême, chacun guettant la réaction de l’autre. Prêts à dégainer, à se voler dans les plumes comme deux coqs agressifs!


Derrière eux, leurs troupes attendent, en retenant leur souffle. L’air est moite. David n’entend que la respiration de son ennemi, bruyante, un peu rauque. Est-ce qu’il a peur? se demande David. Avec une telle armée sous ses ordres?!? Est-ce qu’il essaie d’évaluer les forces en présence? On dirait... on dirait qu’il cherche à mettre de l’ordre dans son esprit.


David a envie de fermer les yeux. De prier. Et... de se souvenir. C’était presque aussi oppressant, quand il s’était battu contre le géant. Comment avait-il fait? Il n’avait pas réfléchi alors. Heureusement d’ailleurs, car sinon il se serait enfui! À toutes jambes! Il n’avait pensé à rien, à rien d’autre qu’au lion qu’il avait tué d’un coup de fronde, pour protéger son troupeau. Et il avait fait les mêmes gestes, exactement. Machinalement, comme si quelqu’un d’autre le dirigeait depuis l’intérieur.


Et c’est ainsi qu’il avait gagné. Abattu le géant Goliath, le champion des Philistins! La gloire, tout soudain!


La gloire, oui, mais aussi le début de la peur! Et des manoeuvres par derrière, des jalousies de la cour, des coups tordus et compagnie! - Tout ce qui l’avait amené là, à se cacher dans cette caverne, à Eïn-Guédi... Et puis maintenant à se montrer, en position de faiblesse, à Saül, qui le cherche, à Saül qui veut le tuer, à Saül son pire ennemi!


Après la victoire sur les Philistins, le peuple, fier et insouciant, avait célébré en chantant: “Saül a tué ses mille, et David ses dix mille”. On l’avait porté en triomphe, et les plus fous disaient déjà, sur un ton exalté, qu’il ferait un bon roi! Un tout bon! Un meilleur roi peut-être que Saül!?


La légende s’amplifiait. Le jeune berger, à la tête d’une division de l’armée royale, avait volé de succès en victoire. Et la ferveur populaire avait fait le reste. “ Saül a tué ses mille, et David ses dix mille”.


- Dix fois plus que moi! Son chef, son roi! Auraient-ils déjà oublié, mon peuple, tout ce que j’ai fait pour eux: les Philistins, toutes ces années de guerre?


Comme une pourriture, la jalousie s’était mise à ronger le coeur de Saül:


- Qu’est-ce qu’il a de mieux que moi? Oui, il est jeune, il est beau... les gens l’adorent. Pourtant, c’est moi que Dieu a choisi, pour régner sur son peuple; c’est moi, et pas lui!


Saül avait mal. Mal à sa couronne, et peut-être même à sa foi. Mal à son culte. Les regards admiratifs que les filles de Jérusalem lançaient sur David devenaient pour Saül des insultes. Même ses propres enfants, Mical et Jonathan, ne voyaient de beau que ce jeune berger frondeur.


Trop, c’est trop! Un jour que David chantait une de ces chansons modernes qui lui couraient sur le fil, Saül avait vu les yeux de Mical, tout ronds, émerveillés, béats...

- Oh non, ma fille, pas toi!


Saül avait disjoncté. Empoigné sa lance, et... essayé de transpercer le jeune coq! Lequel avait évité le coup, comme par miracle. Et s’était enfui, loin dans la montagne.



Depuis, c’était la guerre civile. Le pays s’était divisé en deux: d’un côté, les partisans du vieux roi, les loyalistes; et de l’autre, la bande à David, les fougueux, les têtes brûlées.


Guérilla; échauffourées, à coups de pierre, à coups d’épées; razzias, pour se ravitailler... La violence était montée... avec l’angoisse et la peur... la colère et la haine... Espions, délations... Tous les coups étaient “bons” (euh enfin, « bons »...).


Jusqu’à cette rencontre, maintenant, devant la grotte, à Eïn-Guédi. La bande à David, harassée par la poursuite, s’était réfugiée au fond de la caverne, pour souffler un peu. Elle savait l’armée royale sur ses talons.


Mais voilà que, sans le savoir, Saül s’était arrêté au même endroit. Pile devant la grotte, il avait ordonné une pause. Un besoin naturel, comme on dit! Le roi s’était isolé derrière un rocher, près de l’entrée... s’était accroupi (joli terme des Anciens pour parler d’autre chose!)... il était là, seul, sans défense, à quelques mètres de son mortel ennemi!


Les compagnons de David se sont dit que la chance avait tourné. Ils ont poussé leur chef: “Va-z-y, il est à toi!” - “Dieu le livre entre tes mains!” - “C’est la fin de nos persécutions!”


La belle occasion a fait frissonner le jeune chef de guerre. Mais c’est un autre combat, intérieur, qui s’est alors engagé dans son coeur: tuer celui que Dieu a choisi pour régner sur Israël? Mais c’est céder au piège, au cercle vicieux de la violence... Pourtant: c’est aussi la fin de tous mes ennuis. Il ne me voit pas, un seul coup suffira. Si souvent nous avons prié le Seigneur qu’il nous délivre de ce roi paranoïaque...


David s’est levé, doucement... doucement... sans bruit... Il s’est approché... comme un chat... Et, soudain, vif comme un serpent qui mord, a sorti son épée et... coupé un morceau du manteau de Saül.


Saül qui n’a rien vu, rien senti. Saül qui s’est levé, royalement soulagé (!) - et qui a rejoint ses troupes. Pendant que David, dans le silence de la caverne, David affrontait le regard de ses compagnons fâchés, qui n’avaient rien compris. Qui le traitaient intérieurement de lâche, de faible... Qui s’apprêtaient à jaillir de l’ombre pour attaquer le roi à sa place...


Alors, David s’est relevé. Il s’est interposé entre les deux armées. Lentement, le coeur battant, il est sorti de la grotte, jusqu’en plein soleil. Face à Saül, face à l’armée royale qui le traquait, ébloui de lumière, il a appelé:


- Majesté!!  ...  Majesté!?


Saül s’est retourné, surpris.


- Majesté! Pourquoi écoutes-tu les mauvaises langues qui disent que je te veux du mal? Regarde: tout à l’heure, à l’entrée de la caverne, je te tenais au bout de mon épée. Vois ce morceau de ton manteau. J’aurais pu te tuer. Mais j’ai dit:  non! Non, jamais je ne porterai la main sur mon roi!



 

Et voilà pourquoi les deux hommes se regardent maintenant, crispés; en sueur... Prêts à dégainer... sous les yeux de leurs troupes, qui retiennent leur souffle... Un seul geste de Saül, et: c’est la tuerie, effroyable!


Le roi ouvre la bouche. Il va donner ses ordres. Ses lèvres bougent, mais aucun son n’en sort... Ses joues brillent, des perles de transpiration coulent, mais... mais non, ce... ce sont des larmes?! Saül pleure!?


- David, c’est toi? David...


L’émotion l’empêche d’en dire davantage. Puis il se reprend:


- David, tu es plus juste que moi... Je t’ai fait du mal... et toi... Tu m’as épargné!”


Dans les rangs des deux armées, on sent la tension qui tombe. Les mains se décrispent... Les soldats reposent leurs armes... Et chacun peut voir une colombe qui survole calmement la caverne d’Eïn-Guédi, ses rochers, ses ombres...


D’habitude, quand le roi rejoint son gibier, il n’a pas de pitié. Quand un chef d’armée tient son ennemi, il ne le laisse pas continuer tranquillement son chemin... Aujourd’hui, pense-t-on, aujourd’hui la bonté, l’espoir de paix sont plus forts que la haine. 

 

- Je le sais, dit Saül à David, un jour, c’est toi qui seras le roi de ce peuple. Et un jour, bien plus tard, sur l’arbre des générations et des générations, un rameau portera le nom de Fils de David. On l’appellera Roi merveilleux, Conseiller, Dieu fort; Prince de la paix. Aux hommes de bonne volonté, il proclamera: Heureux les créateurs de paix, ils seront appelés “enfants de Dieu”.




Maintenant, c’est David qui pleure. De joie; de soulagement. Et là-haut, encore, c’est même Dieu qui pleure. Heureux que sa volonté soit faite, sur la terre...


Mais il le sait, mais nous le savons: il restera encore des milliers, des millions d’occasions où, là aussi, la paix se jouera sur un souffle, fragile... sur une obéissance...


Saurons-nous, comme Saül, comme David, la saisir?


Amen 


Jean-Jacques Corbaz