Quand on baptise quelqu'un, on fête l'amour de Dieu pour cette personne.
On est heureux, on dit merci parce que Dieu l'aime. Le baptême est une fête de l’amour. C’est un bapt’aime !
Dieu ne commence pas à nous aimer le jour de notre baptême, bien sûr: il nous aime depuis toujours !
Donc, celui qui n'est pas baptisé, Dieu l'aime quand-même!
On est baptisé avec de l'eau.
À quoi sert l'eau ?
1° à boire, à arroser les plantes
2° à laver, à se laver
1° L'eau du baptême dit que Dieu nous donne la vie: sans boire, on ne peut pas vivre. Une plante qu'on n'arrose pas devient toute sèche et finit par mourir.
Le baptême est une promesse que Dieu nous donnera toujours la vie, même après la mort!
2° L'eau du baptême dit que Dieu nettoie; Dieu enlève tout ce qui pourrait nous séparer de son amour.
Par exemple, certains ont peur que Dieu les punisse. Parfois, des gens ont peur que Dieu les punisse pendant leur vie. D'autres ont peur que Dieu les punisse après leur mort.
Le baptême est une promesse que Dieu ne te punira jamais !
"Rien ne pourra jamais nous séparer de l'amour que Dieu nous a montré en Jésus Christ." (Romains 8, 39)
Le baptême, en fait, ce n'est que de l'eau (du robinet) !
Mais c'est Dieu qui te parle avec cette eau. Il te parle d'amour, de liberté, de bonheur. C'est ce qu'il aimerait pour toi.
Quand on prend la communion à l'église (la sainte-Cène), c'est pour rappeler la fête de notre baptême.
Il y a des gens qui sont baptisés depuis très longtemps. La communion rappelle à tous que Dieu leur fait ces promesses: de les aimer; de leur pardonner toujours, sans condition; de les aider à être moins seuls; de les soutenir dans leurs difficultés.
Tout cela: aimer, pardonner, aider, soutenir, Dieu le fait dans nos coeurs, par sa présence proche.
Mais il le fait aussi et surtout en nous envoyant d'autres chrétiens pour nous aider.
Et nous pouvons, bien sûr, devenir nous aussi ces envoyés de Dieu (ces anges) qui font du bien aux autres !
La communion est surtout un lien avec Dieu et avec tous les autres chrétiens.
Baptême = Dieu t’aime !
Les engagements du baptême
Puisque le baptême est une promesse de Dieu, il appelle une réponse de la part de la personne baptisée. Lorsque cette dernière est un petit enfant, ce sont ses parents, parrain(s) et marraine(s) qui s’engagent à sa place.
Puisque le baptême est une promesse de Dieu, il appelle une réponse de la part de la personne baptisée. Lorsque cette dernière est un petit enfant, ce sont ses parents, parrain(s) et marraine(s) qui s’engagent à sa place.
Autrefois, le pasteur invitait les parents, parrain(s) et marraine(s) à dire « oui » à un texte prévu par la liturgie officielle de l’Eglise. Ce texte d’engagement était unique et ne se discutait pas.
Aujourd’hui, heureusement, les choses ont bien changé. Le plus souvent, l’officiant (pasteur-e ou diacre qui préside le baptême) compose le texte des promesses avec les parents, parrain(s) et marraine(s) ou avec la personne baptisée ; voire leur laisse la liberté de le rédiger complètement. Puisque ce texte d’engagement est une réponse à l’alliance de Dieu, il s’agit logiquement que ce ne soit pas une formule imposée, mais une parole qui respecte le mieux possible la position des personnes concernées !
Il peut d’ailleurs arriver que
l’un des parents, parrain(s) et marraine(s) ne partage pas la position des
autres. Dans ce cas, il
semble préférable qu’il(elle) rédige son propre engagement et que ce dernier
soit présenté à côté des autres.
Le texte des
promesses peut être lu par l’officiant, qui demandera alors aux parents,
parrain(s) et marraine(s)
de montrer que c’est bien là leur choix en disant le « oui »
traditionnel. Mais il est bien plus fort qu’il soit lu par les parents, parrain(s)
et marraine(s) ou par certain(e)s
d’entre eux, chacun(e) pour une petite
partie.
Les parrain(s) et marraine(s)
Quel est leur rôle ? À quoi doivent-ils s’engager ?
À l’origine, soit au temps de l’Eglise
primitive, au 1er
siècle après J.C.,
on ne baptisait que des adultes. Et, surprise, il n’existait pas de marraine.
La femme avait à cette époque une place de subalterne dans la société, et
l’Eglise s’y est conformée. Le parrain, lui, jouait un rôle important: il était
responsable de donner à la personne candidate au baptême un enseignement
religieux et de s’assurer qu’elle était sincère, qu’elle était aussi au courant
des principales doctrines de la communauté qui l’accueillait.
En ce temps-là,
lors de la cérémonie du baptême, le parrain prenait la parole pour demander solennellement à l’Eglise rassemblée d’accepter la candidature de la personne qui
souhaitait être baptisée,
et invitait la communauté à lui donner le sacrement.
La marraine est
apparue au Moyen Âge. On s’était mis à baptiser les chrétiens de plus en plus
tôt. L’Eglise n’était plus composée de personnes professantes (= qui avaient fait ce choix délibérément), mais était devenue un fait de société. Un bébé
était considéré comme chrétien à la naissance.
En même temps, des
superstitions étaient apparues. On croyait alors qu’une personne non baptisée
qui mourait ne pourrait pas aller au paradis. Et puisque la mortalité enfantine
était fréquente, déjà à l’accouchement, on s’est mis à baptiser les nouveaux-nés le plus tôt possible,
le plus souvent immédiatement après leur naissance.
C’est là que la
marraine est apparue. Puisque l’accouchée n’était pas rétablie suffisamment
pour porter l’enfant, physiquement, on
faisait appel à une autre femme pour tenir le bébé. Les hommes étaient
généralement absents à ce moment. Cette autre femme est devenue la marraine.
Historiquement, les
rôles joués par le parrain et par la marraine étaient donc très différents.
Plus tard est apparue une autre conception, liée elle aussi à des contingences
de l’époque : les grandes familles et les
risques de mortalité chez les jeunes adultes. À ce moment, les parrain(s) et marraine(s) sont devenus
responsables de leur filleul(e) en cas de décès ou d’incapacité des parents d’assumer le soin de leur descendance.
Ces deux
conceptions sont évidemment obsolètes, même si elles survivent parfois ici ou
là au 21è
siècle. S’il fallait placer des enfants, on s’efforcerait aujourd’hui de ne pas
séparer les frères et sœurs !
Et d’autre part, les parrains ne peuvent évidemment pas être responsables de l’instruction religieuse de leur filleul(e).
Alors, à quoi s’engage-t-on à notre époque, en acceptant de devenir parrain ou marraine ?
Dans une optique
chrétienne, on ne peut bien sûr pas exiger tel acte ou telle attitude, voir plus haut le chapitre sur les engagements. Je dirais que les rôles des parrain(s)
et marraine(s) sont à définir en commun entre
les parents et eux-mêmes. Et avec, bien sûr, la part de l’enfant, qui ira
grandissant, au fur et à mesure qu’il pourra faire des choix.
L’essentiel, c’est
que ce dernier bénéficie de personnes qui, à côté des parents, le portent dans leur cœur et le lui fassent savoir de diverses manières :
l’inviter ; lui offrir du temps, de
l’écoute, de l’affection ;
le « parrainer » pour une activité différente de ce qu’il fait en famille… Quelqu’un d’autre, en
plus de mes parents, qui m’aime !
Jean-Jacques Corbaz
(Voir aussi "Nous avons besoin de signes, http://textesdejjcorbaz.blogspot.com/2023/02/fa-vu-signes.html)
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