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mardi 31 octobre 2023

(Bi, Re, FA) Halloween, est-ce le diable?

 

Je partage ces lignes de Carolina Costa, merci à elle:

 

Si tu es chrétienne ou chrétien, tu ne fêteras pas Halloween sous peine de laisser entrer le diable chez toi !!!

 

C’est un peu le résumé des images et des publications que je vois passer sur les réseaux sociaux depuis quelques jours, avec étonnement, je dois le dire.

 

Oui, car si je devais appeler au boycott de Halloween, ce ne serait pas d’abord pour des questions religieuses ou spirituelles mais plutôt pour son excès commercial !

 

En effet, qui fêtait Halloween en France, en Suisse ou en Belgique, il y a encore 10 ans ?

 

Personnellement, cette fête a débarqué chez moi à travers mes enfants il y a quelques années, oui je l’avoue aussi, à mon grand désespoir.

 

Je ne comprenais pas pourquoi on devait soudain intégrer cette fête « américanisée à outrance » et sincèrement, j’ai vraiment essayé de résister au début.

 

Mais avec le temps, croyez-moi c’est un peu comme essayer de résister au Père Noël en période de Noël !

 

Certaines écoles préparent même des bricolages pour Halloween, les enfants se réjouissent et en parlent tous azimuts…

 

Et ils sont bien aidés évidemment, car dès qu’on va faire des courses au supermarché, tout y est !

 

La semaine dernière par exemple, je me suis rendue dans un magasin de décoration et ce n’était pas moins de quatre allées dédiées à cette fête !

 

Déguisements de fantômes, sorcières et autres morts vivants, mais aussi une quantité astronomique d’accessoires, de déco et bien entendu de bonbons !

 

Difficile de résister….

 

Je me suis finalement vue acheter moi-même une tête de mort… pour le catéchisme et je vous explique pourquoi.

 

D’abord, parce que, oui malheureusement, ayant deux enfants moi-même, comment résister à « TOUTES mes copines vont sonner chez les voisins pour les bonbons ! »

 

Ou encore à « Elles sont TOUTES déguisées moi aussi !!! ».

 

Ben oui, c’est une fête avant tout et les enfants ont envie de s’amuser et ils s’amusent, croyez-en leurs grands sourires derrière leurs visages maquillés !

 

N’avons-nous pas nous aussi cruellement besoin de rire et de nous amuser en ce moment, pour oublier un peu le climat anxiogène ?

 

Justement ! Halloween c’est déjà anxiogène, alors on ne va pas en rajouter !!!

 

Oui certes…mais justement parce que nous sommes des êtres doués d’intelligence, allons voir de plus près de quoi il s’agit exactement.

 

Halloween tire son origine dans une célébration païenne avant notre ère, autrement dit, sans rapport avec la religion chrétienne, mais ça, on s’en doutait déjà ;)

 

La population des Celtes, installés dans l’Europe actuelle, célébrait, trois jours durant, entre fin octobre et début novembre, la fin des récoltes et le passage à leur nouvelle année.

 

La fête s'appelait alors « Samaïn » dont le nom signifie littéralement « la chute du soleil » évoquant les nuits qui se rallongeaient et le froid de l’hiver qui s’installait.

 

« C'était à la fois une période de réjouissances car les greniers étaient pleins mais aussi un moment de frayeur.

 

En effet, les Celtes pensaient que les esprits des fruits et légumes récoltés se mêlaient aux fantômes des morts, qui venaient jouer des mauvais tours aux vivants.

 

Afin de tromper les esprits et passer à leurs yeux pour des fantômes, les druides - prêtres de la religion celtique - portaient de longues robes blanches, allumaient de grands feux et organisaient des cérémonies rituelles.

 

Pendant ce temps, les villageoises et villageois dansaient, maquillés, déguisés.

Ils portaient des lanternes faites avec des navets, sans oublier de laisser des offrandes à leur porte pour apaiser les âmes errantes, on ne sait jamais… » (Infos RTS)

 

Maintenant, on comprend mieux les citrouilles et autres légumes de saison décorées et illuminées pour l’occasion !

 

N’est-ce pas intéressant de découvrir que l’intention de cette fête était précisément de chasser les esprits mauvais, malveillants et de mort pour… préserver la vie ?

 

Lorsque les enfants jouent à se déguiser et à se faire peur, n’est-ce pas une manière d’apprivoiser ces terribles « images » pour les démystifier justement ?

 

Ah mais oui, j’allais oublier de dire et de rappeler que je ne crois pas au diable comme une entité ou comme une personne qui viendrait prendre possession de nous.

 

Et non, je ne suis pas superstitieuse…

 

Je suis croyante en un Dieu plus délicat, plus doux, plus subtil.

 

Alors, la fête de Halloween n’est à mon sens pas dangereuse en tant que telle, si elle reste bon enfant bien sûr !

 

Comme toujours, si on va dans l’excès, cela peut comporter des risques évidemment.

 

Alors est-ce que mes enfants vont tomber dans les mains du diable ? Non.

 

Par contre ce qui est sûr, c’est qu’elles vont tomber dans l’excès de bonbons ce qui m’inquiète bien plus.

 

Et je compte sur les parents et adultes responsables pour ne pas confronter les petits enfants à de trop grands monstres sans quoi les nuits seront longues en cauchemar !!! Oui.

 

A ce stade, je peux encore essayer d’ignorer l’événement, mais vous l’avez compris, c’est quasiment impossible.

 

Alors, je choisis de m’en servir autrement en bonne alchimiste.

 

Comme je vous le disais au début, j’ai donc craqué et j’ai acheté un crâne de mort pour le catéchisme car ce midi j’ai justement une séance d’enfants.

 

Cet objet me servira d’occasion pour parler de l’origine de cette fête de Halloween, de nos peurs et de la mort mais pas seulement…

 

Car demain, c’est surtout le 31 octobre, date de la réformation protestante !

 

Date à laquelle, en 1517, le réformateur allemand Martin Luther aurait affiché ses 95 thèses sur la porte de l’Eglise de Wittenberg, pour inviter l’Eglise à se réformer…

 

Et à sortir justement de l’idée que les croyants seraient condamnés à l’enfer ou au paradis avec ces vilains monstres et autres démons qui nous font si peur !

 

Démystifier pour entrer dans l’expérience de la grâce de Dieu !

 

Et c’est évidemment surtout de cela, dont je parlerais cette semaine et c’est sans doute ce que je regrette le plus avec cet Halloween au milieu ;)

 

Mais encore une fois, ne sommes-nous pas invités comme le Christ à parcourir le monde pour entrer en contact avec nos contemporains là où ils sont ?

 

Sans jugement mais avec un profond désir de partager la bonne nouvelle, l’Evangile ?

 

Proclamer que Dieu existe, qu’Il nous aime infiniment par pure grâce et qu’il veut nous rappeler de ne pas avoir peur.

 

Car rien ne pourra jamais nous séparer de Son amour, pas même la mort  et ça c’est plus fort que Halloween !   Amen

 

Carolina


lundi 30 octobre 2023

(Po, Li) Passage du Poète - pardon Ramuz!


Dans nos espaces
Qui passent,
Qui lassent,
Dans nos espaces gris
Est passé Jésus Christ.

Dans nos villages,
Dans nos cités sans âge,
Dans nos blocs, dans nos cages
Dans nos villages aigris
Est passé Jésus Christ.

Et dans nos espérances,
Qui dansent, immenses,
Inquiètes de l’absence,
Et dans nos espérances appelant son retour,
Il était là, depuis toujours.

Et Jésus Christ, le frère,
Notre avenir offert,
Notre prénom, ouvert,
Et Jésus Christ illuminait la terre.  


Et nous tendions les mains, à la fois souhaitant et craignant d’être éclairés.


Jean-Jacques Corbaz, mars 1981   



(Po) Ulysse (chanson)

 

(parlé):
Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage,
Et qui, venant de Suisse, a su faire naufrage
Au fond d’un bistrot bleu où dorment quelques hommes,
Le rêve au fond des yeux, le cerveau plein d’opium.

Refrain:
Ulysse, beau voyageur, tu es l’enfant fou de la tempête,
Ulysse, dans ta candeur, tu croyais ne voir qu’avec la tête,
Ulysse, vieux bourlingueur, on ne voit bien qu’avec le coeur.

1.
Tu es parti sans un mot, poursuivant ton bateau, oh, oh,
Tu es parti le coeur chaud, espérant un monde nouveau,
À cent à l’heure en moto, en avion et jusqu’au fond de l’eau,
Tu défiais les oiseaux, les anges et les chevaux.    - R

2.
Tu as fumé tes repas, mendié ton tabac, ah, ah
Tu as fumé je n’sais quoi, toi tu ne le sais même pas…
Tu as plané quelques fois, mais souvent tu as volé bien bas,
Et tu reviens dans nos bras, drogué de l’au-delà.    - R

3.
Tu as claqué ton cerveau, là au fond des tripots, oh, oh,
Tu as grillé ton cerveau, la vie ne fait pas de cadeau,
Les yeux couverts d’un bandeau, aveuglé pour toujours, le coeur gros,
Tu reviens mal dans ta peau, sans crier, sans un mot.    
Refrain final:
Ulysse, beau voyageur, enfant des larmes et de la tempête,
Ulysse, le coeur en fleur, tu reviens, tout est prêt pour la fête,
Ulysse, noire blancheur, tu ne vois plus… qu’avec le coeur.

Jean-Jacques Corbaz, juillet 1982. Merci à Joaquin Du Bellay!  

 




lundi 9 octobre 2023

(Pr) Ni juif ni grec - Le baptême: une étiquette?

 

Prédication des 8 et 9 octobre 2023

Lectures bibliques: Galates 3, 26-29; Jean 3, 16-17


Tante Julia, après une vie exemplaire et bien remplie, avait quitté ce bas-monde pour celui qu’on dit meilleur. Arrivée à la porte du ciel, elle est accueillie par saint Pierre, dans la plus pure tradition.

«Chère Madame, lui dit-il, vous avez le droit d’entrer au paradis. Venez, je vais vous indiquer votre chambre.»

Mais tante Julia, qui est plutôt curieuse de nature, l’arrête: «Je m’excuse! Est-ce qu’auparavant, je pourrais voir comment ça se passe en enfer, et aussi au purgatoire?»

Mais oui, pas de problème. En enfer, d’abord, elle est relativement «déçue en bien». C’est un peu comme sur la terre, il y a beaucoup de gens qui discutent, qui s’amusent. Certains même dansent, car il y a un orchestre qui joue pas mal du tout.

Elle passe ensuite au purgatoire: c’est à peine différent. Peut-être la musique est-elle un petit peu meilleure, l’ambiance plus décontractée, et la vue plus belle. Peut-être aussi y a-t-il un peu moins de monde…

Quand elle arrive en vue du paradis, tante Julia pétille de curiosité, vous imaginez! Mais à sa grande surprise, à la porte, elle n’entend pas de musique. Alors elle pose la question à saint Pierre: «Comment ça se fait? Vous n’avez pas d’orchestre?»

«Oh, répond l’apôtre, vous savez, ça ne vaut pas la peine de payer des musiciens, pour 3 ou 4 personnes seulement!»
 


Voilà le genre d’histoire qui aide à comprendre ce que c’est que le paradis. Mais à condition de le prendre exactement à l’envers! Ce serait moins drôle pour la plaisanterie, mais ce serait beaucoup plus conforme à la Bible si c’était l’enfer qui était désert!

Car que dit le Nouveau Testament? Tous, vous avez revêtu le Christ. Il n’y a plus de différence entre homme et femme, entre esclave et patron, entre juifs et païens. Toutes et tous, vous recevez les promesses de Dieu, vous êtes promis au paradis! En étant baptisés, vous avez toutes et tous accédé à la condition nouvelle, dans le coeur du Christ. Le baptême efface les différences entre croyants. Il fait de nous un seul peuple, les membres d’une même famille.
 


 
Il y avait chez les Galates une Eglise, c’est-à-dire une communauté de chrétiens. C’était un groupe très vivant, qui avait été fondé par l’apôtre Paul quelques années auparavant. 

Mais voilà qu’arrivent en Galatie des croyants juifs qui ont d’autres théories que les chrétiens. Pour ces croyants juifs, il est nécessaire de continuer d’observer les lois de l’Ancien Testament, avec notamment l’interdiction de travailler le jour du sabbat, ainsi que la circoncision et le respect absolu de la pureté.

Le discours de ces gens est simple: vous n’êtes pas encore des croyants véritables. Paul vous a fait franchir une étape en vous convertissant de vos religions païennes; mais vous devez encore obéir à d’autres règles, ci et ça, pour être des croyants de première catégorie, des vrais!

Malheureusement, l’Eglise des Galates a écouté ces gens, et a cherché les per-fectionnements qu’ils proposaient. À la grande colère de Paul quand il l’apprend, bien sûr! Il leur remonte sèchement les bretelles dans sa lettre. Et il leur rappelle, notamment dans le passage que nous avons lu tout-à-l’heure, il leur rappelle qu’il n’y a pas de chrétiens de deuxième zone. Par le Christ, il n’y a plus de différence entre homme et femme, entre esclave et patron, entre juif et palestinien du Hamas. Toutes et tous, vous recevez les promesses de Dieu! Le baptême efface les différences entre croyants. 

 

 

Mais attention! En voulant fuir cette erreur de croire qu’il y a des niveaux différents dans la foi, et que Dieu nous punirait plus ou moins à notre mort, on pourrait tomber dans l’autre extrême, une erreur tout aussi répandue: penser que c’est l’acte du baptême qui nous sauve, comme ça, magiquement! Parce qu’on serait, comme Obélix, tombés dedans quand on était petit! Le baptême n’est pas une potion miraculeuse qui permettrait à quelqu’un d’être sauvé à partir du jour de son baptême, alors que la veille il ne l’aurait pas été!

Car qu’est-ce qui sauve? C’est l’amour de Dieu et son pardon pour toutes et tous, encore une fois. Et l’indice, je dirai même la preuve de cet amour et de ce pardon, c’est la mort de Jésus sur la croix. Le baptême n’est qu’un signe de ce salut, et non le salut lui-même. De même qu’une carte de géographie représente une région, mais ce n’est pas la région elle-même. Si je brûle un plan de Paris, je ne brûle pas la ville, bien sûr!

Dieu aime et sauve les personnes qui ne sont pas baptisées tout autant que les autres. Le baptême est un signe que nous sommes unis au Christ, et aussi par conséquent unis les uns aux autres. Il est le rappel de cet immense amour de Dieu qui efface le péché, qui nettoie, qui nous purifie de tout ce qui pourrait nous séparer du Christ.

Le péché d’ailleurs, à mon sens, le péché c’est uniquement douter que Dieu soit bon, ne pas croire qu’il nous sauve toutes et tous dans son amour passionné.
 

 

Mais crac, débol! Il est arrivé au baptême exactement ce que j’ai fait subir à mon anecdote au début de cette prédication. Petit à petit, le baptême a glissé, a changé complètement de sens. Il n’est plus resté le signe de ce pardon qui nous unit, le geste sacré qui veut lutter contre les particularismes, contre les différences et les étiquettes; au contraire, on a fait du baptême une étiquette de plus! Et un acte qui nous place dans des catégories bien précises: vous êtes un couple mixte? Donc l’enfant que vous avez reçu, vous allez le baptiser protestant ou catholique? Ou dans une Eglise évangélique, par immersion?

Voilà le paradoxe de notre époque, où l’être humain a séparé ce que Dieu avait uni. Je veux dire: nous avons fait du signe de l’unité un acte qui divise! Du geste qui conteste les étiquettes, on a fait une étiquette supplémentaire!

Il y a quelques années, en Irlande, (vous connaissez les tensions là-bas entre les confessions chrétiennes), on demandait à un inconnu: «Est-ce que vous êtes catholique ou protestant?» L’homme répondit: «Je suis incroyant.» Les Irlandais répliquèrent: «Oui, mais incroyant catholique ou protestant?»
  


 
Je souhaite que cette lettre aux Galates, aujourd’hui, nous aide à mieux nous laisser unir au Christ, à mieux nous laisser revêtir le Christ; et cela avec une foi qui ne soit pas étiquette, mais authentique. Avec une foi vraie, qui conteste les différences et les a priori, qui unisse et qui rassemble. Et qui envoie, en communauté, plus loin, porter le reflet de cette fraternité.

Ne nous laissons pas enfermer dans des lois, dans celles de l’Ancien Testament ou dans celles d’aujourd’hui, mais laissons-nous dynamiser par l’Esprit de Dieu, porter par son souffle. Dans une foi, dans un baptême qui lavent les différences et les préjugés pour être véritablement agissants, concrètement.
 

C’est Hervé Bazin qui a eu ces mots un peu cruels et grinçants: «L’homme est porté à croire. Il lui faut sécréter de la certitude, comme le colimaçon de la coquille. Pour s’enfermer dedans.»

Je vous laisse digérer cette phrase piquante: «L’homme est porté à croire. Il lui faut sécréter de la certitude, comme le colimaçon de la coquille. Pour s’enfermer dedans.»

Puissions-nous trouver dans la foi au Christ non pas une certitude du genre coquille ou carapace, qui enferme, mais une colonne vertébrale, qui nous aide à vivre debout! 

Amen

Jean-Jacques Corbaz  



(Po, Li) Laissez-vous entraîner par la rivière

Laissez-vous saluer par la rivière
Je ne parle pas de la rivière molle, hawaïenne béatitude presque immobile
Je ne parle pas de la rivière Kwaï, guerrière acharnée sur ses cailloux
Je ne parle pas de la rivière qui arrive, je parle de la rivière qui part.

Laissez-vous emmener par la rivière
Je ne parle pas de la rivière qui endort, à force de bercer
Je ne parle pas de la rivière qui donne mal au coeur, à force de balancer
Je parle de la rivière qui vous précède, qui donne envie d’aller plus loin.

Laissez-vous étonner par la rivière
La rivière douce et folle, amoureuse d’un lac, qu’elle rejoindra demain
La rivière qui se met en route avant de savoir où aller
La rivière qui donne la vie, la renouvelle et la colore

Amis de mes villages, ou d’un là-bas perdu
Allons, elle nous emmène
C’est sa prière
Laissez-vous entraîner par la rivière

Jean-Jacques Corbaz, mai 1978