Pour vous y retrouver

Bonjour! Bienvenue sur ces pages, que j'ai plaisir à ouvrir pour vous!
Vous trouverez sur ce blog différentes sortes de contributions:
- annonce (An),
- billet (Bi),
- citation (Ci),
- confession de foi (CF),
- conte (Co),
- formation d'adultes (FA),
- humour (Hu),
- image (Im),
- liturgie (Li),
- poésie (Po),
- prédication (Pr),
- réflexion (Ré),
- sciences bibliques (SB),
- vulgarisation (Vu).
Bonne balade entre les mots!

Ces œuvres sont mises à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 non transposé.

Ce blog fait partie d'un réseau de sites réformés "réseau-protestant.ch" qui vise à coordonner et rendre visibles et lisibles les publications web de la galaxie du protestantisme de Suisse romande. Voir sur ce blog la page https://textesdejjcorbaz.blogspot.com/p/blog-page.html>.

samedi 14 mars 2015

(Pr) Mettez un puma dans votre regard! - prédication du 12 mars


Lectures:  Actes des Apôtres 3, 2-8; Esaïe 58, 6-8


Ça commence par un drame; vécu. Aux Etats-Unis, une jeune femme, qui se balade en montagne, est attaquée par un puma. Elle perd la vie, laissant deux orphelins. Pour aider ces malheureux enfants, on organise une collecte. On réunit ainsi 9’000 dollars.

Puis les autorités décident, par sécurité, de faire abattre ce puma agressif. La bête est débusquée et tirée. Il s’agit d’une femelle; mais on découvre qu’elle avait un petit. Le bébé puma est alors confié à un zoo; et les amis des animaux organisent à leur tour une récolte de fonds pour lui. Vous devinez peut-être à la suite: la seconde collecte rapporte 21’000 dollars, donc nettement plus que celle pour les enfants... ...
 


Dites, n’y a-t-il pas quelque chose de détraqué dans nos relations humaines? Dans nos partages?

Je n’ai pas envie de faire la morale à quiconque. Mais plutôt de rappeler ce que la Bible nous dit à ce sujet: l’importance du regard que nous portons les uns sur les autres. Plus que l’argent, c’est la relation que Dieu nous invite à partager.

Pierre et Jean fixent les yeux sur l’homme infirme, et Pierre lui dit: “Regarde-nous”. Le paralysé se tourne vers eux et les dévisage avec attention... Vous voyez, c’est ce regard, échangé, qui va permettre la guérison; cette disponibilité réciproque à la rencontre, autant de la part de Pierre et Jean que de l’homme infirme.

Et vous l’avez compris: c’est exactement ainsi que Jésus, déjà, a tendu la main, et le coeur, à celles et ceux qui en avaient besoin.

Un regard, un geste, un pas vers l’autre. Ne croyez-vous pas que cette approche est à notre portée? - Je ne veux pas dire que nous ferons forcément des miracles, bien sûr! Mais, ce que cette parole nous dit, c’est que nous ne ferons du bien aux autres, vraiment, que si nous prenons le temps de les regarder, et d’échanger. Pas de la sensiblerie à 21’000 dollars, mais une authentique relation, où tu reçois autant que tu donnes; un contact qui se noue; une étincelle, c’est la forme que prend parfois le Saint-Esprit.
 


Dans 24 Heures du 10 mars, Geneviève Morand écrit que les pensées qui nous habitent en Occident sont à 80 % des pensées négatives; lesquelles nous conditionnent à teindre la réalité en gris, ce qui nous déprime encore plus. Aïe, seulement 20 % de pensées positives! D’où l’importance, poursuit-elle, l’importance de créer des lieux de bienveillance et de non-jugement, où chacun se sente accepté et accueilli pour ce qu’il est.

Dites, on dirait qu’elle parle pour nos lieux d’Eglise!! Car n’est-ce pas notre vocation, justement, de favoriser l’existence de tels lieux de bienveillance? De les rendre chaleureux, empreints de respect et de pétillance positive?

On raconte qu’il y a bien longtemps, une communauté monastique “péclotait” de manière grave. Les frères se jalousaient, se moquaient les uns des autres ou s’ignoraient glacialement, le sens communautaire était en miettes.

Le prieur, désespéré, se rendit à Rome devant le saint-Père. Que faire? supplia-t-il.

Je ne sais pas, répondit le Pape. Je ne vois pas ce qu’il faudrait faire. Et ça me désole, parce que, je peux vous le dire, vous qui en êtes le prieur, votre couvent est exceptionnel. En effet, l’un de vous, je ne sais lequel, l’un de vous est le Christ revenu ici-bas.

Le brave prieur repartit, déçu, et intrigué. Il rentra dans sa communauté avec l’étrange message. Sa mission avait échoué.

Mais, plus le temps passait, plus les frères devenaient réellement des frères les uns pour les autres. En effet, sachant que l’un d’eux était le Christ incognito, chacun redoublait de prévenance attentive pour chacun, en se demandant si celui-ci, justement, ne serait pas le Seigneur.

Au bout de quelques mois, la communauté était devenue un modèle pour les autres. À Rome, le Pape souriait. Et Dieu, de même, soupirait de plaisir.

Le regard, je vous dis. Le regard. ...

Pendant la seconde partie de ce Carême, pourquoi n’essayeriez-vous pas, vous aussi? Ce temps pourrait devenir... passionnant!
Amen                                          
 


Jean-Jacques Corbaz  


(en lien avec le thème du calendrier paroissial EERV 2015)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire