Tu aimes pourtant rire et tu pleures souvent
De nous voir avoir peur de n’être que nous-mêmes,
Tu poses dans les rues tes yeux sur les passants
Et tes yeux sont pareils au bon grain que tu sèmes.
Quand tu voyages,
Où t’en vas-tu, dans quel pays,
Quand tu voyages, dis
Pour avoir l’air d’aimer la vie ?
La nuit de nos regards, tu la voudrais lumière,
Les larmes de nos joues, tu en fais des cristaux
De neige ou de tendresse au-delà des frontières,
Et tu nous aimes tant que ça brûle ta peau.
Quand tu voyages,
Où t’en vas-tu, dans quel pays,
Quand tu voyages, dis
Pour avoir l’air d’aimer la vie ?
Adieu, Voleur de haine, on rêve que peut-être
Bientôt tu reviendras nous voir de l’infini.
Mais quand un homme prie ou qu’un enfant va naître,
Je me demande si tu es vraiment parti.
Quand tu voyages,
Où t’en vas-tu, dans quel pays,
Quand tu voyages, dis
Pour avoir l’air d’être la vie ?
Jacques-Emile Deschamps
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire