On peut très bien vivre sans prier. On peut très bien vivre sans Dieu, sans Esprit. Les incroyants vivent très bien.
On peut très bien vivre sans prier. Mais quand je prie, je suis transfiguré, allégé, transcendé. Je reçois cette étincelle qui illumine davantage, ce petit plus qui modifie de multiples détails de ma vie (oh, à peine, mais ça peut parfois tout embraser).
Quand je prie, je vis cela. Je reçois un souffle fragile qui me fait du bien. Comme un amour. Il me semble que ma vie est orientée différemment. C’est compliqué à expliquer, mais si facile à vivre!
Quand je ne prie pas, mon existence est la même. La même que tous les jours. Juste il y a ce «rien en plus qui manque». Je suis moins disposé à faire des efforts, à sourire aux autres, à aimer ceux qui me semblent moins aimables. Moins ouvert aussi à l’inattendu.
Cela se passe donc en moi et en-dehors de moi. Les deux. C’est Christ, qui vit en moi.
Jean-Jacques Corbaz, le 13 avril 1974
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