JJ: C'est contre nature d'aimer toujours, d'aimer longtemps. Alors, pour que ça dure, il faut accepter l'incertitude, avancer dans des eaux dangereuses, là où l'on ne progresse que si l'on a confiance, se reposer en flottant sur des vagues contradictoires, parfois le doute, parfois la fatigue, parfois la sérénité, mais en gardant le cap, toujours.
AF: Tu ne te décourages jamais?
JJ: Si.
AF: Et alors?
JJ: Alors, je te regarde et je pense: est-ce que, malgré mes doutes, mes soupçons, mes inquiétudes, ma lassitude, j'ai envie de la perdre? Et la réponse me vient. Toujours la même. Et le courage avec. C'est irrationnel d'aimer, c'est une fantaisie qui n'appartient pas à notre époque, ça ne se justifie pas, ce n'est pas pratique; c'est à soi-même sa seule justification.
AF: Si jamais j'arrivais à avoir confiance en toi, alors ce serait en moi que je n'aurais plus confiance. J'ai du mal à avoir confiance.
JJ: "Avoir" confiance... On n'"a" jamais confiance. La confiance ne se possède pas. Ça se donne. On "fait" confiance.
AF: Justement, j'ai du mal.
JJ: Parce que tu te poses en spectatrice, en juge. Tu attends quelque chose de l'amour.
AF: Oui.
JJ: Or, c'est lui qui attend quelque chose de toi. Tu souhaites que l'amour te prouve qu'il existe. Fausse route. C'est à toi de prouver qu'il existe.
AF: Comment?
JJ: Eh bien... faire confiance.
Ce que l'auteur dit là peut très bien s'appliquer à la foi en Dieu. En ne changeant que quelques mots, ça donnerait:
JJ: C'est contre nature de croire toujours, de croire longtemps. Alors, pour que ça dure, il faut accepter l'incertitude, avancer dans des eaux dangereuses, là où l'on ne progresse que si l'on a confiance, se reposer en flottant sur des vagues contradictoires, parfois le doute, parfois la fatigue, parfois la sérénité, mais en gardant le cap, toujours.
AF: Tu ne te décourages jamais?
JJ: Si.
AF: Et alors?
JJ: Alors, je ferme les yeux et je pense: est-ce que, malgré mes doutes, mes inquiétudes, ma lassitude, j'ai envie de le perdre? Et la réponse me vient. Toujours la même. Et le courage avec. C'est irrationnel de croire, c'est une fantaisie qui n'appartient pas à notre époque, ça ne se justifie pas, ce n'est pas pratique; c'est à soi-même sa seule justification.
AF: Si jamais j'arrivais à avoir confiance en Dieu, alors ce serait en moi que je n'aurais plus confiance. J'ai du mal à avoir confiance.
JJ: "Avoir" confiance... On n'"a" jamais confiance. La confiance ne se possède pas. Ça se donne. On "fait" confiance.
AF: Justement, j'ai du mal.
JJ: Parce que tu te poses en spectatrice, en juge. Tu attends quelque chose de Dieu.
AF: Oui.
JJ: Or, c'est lui qui attend quelque chose de toi. Tu souhaites que Dieu te prouve qu'il existe. Fausse route. C'est à toi de prouver qu'il existe.
AF: Comment?
JJ: Eh bien... faire confiance.
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