J’avais oublié
Oublié la nuit et ses amicaux mystères
Oublié le ciel, couverture infinie
Oublié les étoiles, le lac et l’eau
J’avais oublié les mots pour les chanter.
J’avais oublié le frisson qui donne envie de dormir
Oublié la beauté qui entre en nous toute nue
Oublié que je pouvais la regarder
J’avais oublié le froid qui tient chaud.
J’avais oublié la pluie douce au soir de l’aube
Oublié la paix amoureuse des prés endormis
Et le jeu malicieux des nuages à cache-lune.
J’avais oublié tout cela et tu me l’as rappelé,
Toi en qui cette beauté trouve naissance et but
Pardonne-moi:
J’avais oublié de rêver.
Jean-Jacques Corbaz, 12 janvier 1976
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