Le goût de l’eau au goulot des places du village
L’envie de tremper ses mains et ses bras, et davantage encore dans le bassin long
Le va-et-vient du temps qui rythme sa présence
L’odeur de l’air qui résume tous les autres
Voici un peu d’été qui passe.
Il était temps.
Nous avions perdu le souvenir des gouttes limaces
Descendant notre corps au fil de nos travaux
Nous avions oublié la tiédeur sensuelle
Qui fait rêver le soir nos bras et nos pas fatigués.
Voici un peu d’été qui passe
Et promet de rester. Vaines paroles!
Des mots édulcorés appellent une torpeur
Qui soufflerait nos présences
Un coeur toujours ouvert
Nature chaude, repose
Prépare juillet.
Voici un peu d’été qui passe
Repasse - et s’en va
Le poète amoureux reprend la route
Et nous restons, fidèles et étonnés.
Encore un peu de temps passé.
Jean-Jacques Corbaz, 27 juin 1977
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