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mardi 18 décembre 2012

(Pr, Vu, FA) Face à la mort...

Avant de mourir
Lectures bibliques:  Psaume 23; Esaïe 40, 1-8

On le dit souvent: “On est bien peu de chose”... Le prophète Esaïe, lui, l’exprime avec ces mots: “Les humains sont fragiles et passagers, précaires, comme l’herbe des champs. Vous le savez: l’herbe sèche; la fleur se fane...”

Aujourd’hui, les savants nous apprennent que nous sommes faits surtout de vide! (ce qui est effectivement bien peu de chose!). Et que, si on supprimait tout ce vide en nous, nous ne serions pas plus gros que le point que je mets à la fin de ma phrase.

L’herbe sèche; la fleur se fane. Et notre fragilité humaine, nous la sentons cruellement, face à la mort. Comme c’est vrai, ce que chantent les Trois cloches de J-V Gilles: “Car toute chair est comme l’herbe, elle est comme la fleur des champs. Epis, fruits mûrs, bouquets et gerbes, hélas tout va se desséchant...”

L’herbe sèche; la fleur se fane. Mais le verset d’Esaïe ne s’arrête pas là. Et je vous invite à le suivre jusqu’au bout, lorsque vous pensez à votre fin: L’herbe sèche; la fleur se fane, mais la parole de Dieu demeure éternellement. Autrement dit: il y a une autre réalité que ce corps mortel... Il y a une autre espérance que celle de la santé et des biens matériels... Il y a une autre dimension que ce monde éphémère et fragile.

Comme l’exprimait si bien St-Exupéry: “L’essentiel est invisible pour les yeux. On ne voit bien qu’avec le coeur.” Et Jean d’Ormesson le précise ainsi:  “Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants.” Et c’est vrai, nous le sentons bien: tant qu’une seule personne pensera à nous, tant qu’un seul coeur vibrera à cause de nous, nous resterons vivants, mystérieusement. Comme Jojo, l’ami de Jacques Brel, à qui le chanteur dit: “6 pieds sous terre, je t’aime encore, Jojo, 6 pieds sous terre, tu n’es pas mort!”


                                                    *             *
Ce qu’annoncent ainsi les poètes, c’est ce que nous soufflait déjà la Bible. Car, si nous restons vivants dans le souvenir de ceux qui nous ont aimés, nous restons vivants d’autant plus dans l’infinie mémoire de Dieu, lui qui nous aime de manière absolue. Passionnément. Oui, avec Passion!

Parce que, même dans la vallée de l’ombre de la mort, il marche avec nous. Solidaire de nos souffrances, en Christ. Voulant sans cesse nous en décharger. Nous rendre plus libres. Et heureux.

Nous restons vivants. On ne sait pas comment, ni de quelle façon ça se passe. La Bible ne le dit pas. En esprit, peut-être. Dans une autre dimension, probablement. D’une manière qui nous échappe, ça, c’est sûr! 

Malgré la séparation physique, nous restons reliés. Nous continuons de vivre, mais autrement, comme dans une dimension différente. Il n’y a plus de “pourquoi”, là - haut, c’est le temps des réponses. Il n’y a plus de malentendus, plus de conflits; plus de séparations, de frontières créées par l’âge, la timidité ou les hiérarchies... il n’y a plus que de l’amour, de la réconciliation, de la paix.

Oui, l’herbe sèche; la fleur se fane, mais la parole de Dieu demeure éternellement. Sa parole d’amour et de pardon, ses promesses de nous sauver sans conditions, elles demeurent, même quand tout passe et s’en va. Elles restent vivantes et agissantes, nous le savons grâce à la vie et à la mort de Jésus, lui qui a toujours été tout entier respect de chacun(e), force d’espoir et de paix... porte grande ouverte sur le Paradis!

Après la mort, Dieu nous accueille dans ce monde nouveau qui nous attend. Un monde dont on ne sait rien, sauf qu’il n’y a plus de maladie, ni de souffrance... Plus d’injustice ni de larme: il n’y a que de l’amour; de la lumière et de la paix. Chacun est connu par son nom. Accueilli, respecté de manière parfaite. La Bible appelle cela Résurrection.

Puisse cette espérance nous soutenir et nous donner un sens profond, face à la mort. Et face à la vie !  Comme le
raconte cette jolie histoire d’enfant :

“Line courut au fond du jardin. Grand-Papa, lui, marchait lentement à cause de ses vieilles jambes et de ses rhumatismes. Tous les ans, vers l’anniversaire de Line, le cerisier était couvert de magnifiques fleurs blanches. C’était son arbre préféré.
Mais voilà qu’aujourd'hui, le cerisier avait disparu!
- Où est passé le cerisier? demanda Line, étonnée.
- Il est tombé, répondit Grand-Papa. Tu sais, il était très vieux... Il est mort.
Line serra la main de Grand-Papa. Ils se regardèrent.
- Mais, fit Line, toi aussi, tu es très vieux. Tu vas mourir?
Elle se souvenait comme elle avait pleuré quand son petit chat était mort. Elle aimait tant son Grand-Papa...
- S’il te plaît, Grand-Papa, ne meurs pas!
-Tout ce qui est vivant doit mourir un jour, répondit le vieil homme. Même si cela rend triste. Mais la mort est un nouveau commencement.
Déjà, Grand-Papa s’était mis à creuser le sol avec sa bêche.
- Oh, fit Line, regarde: un dirait un noyau de cerise!
C’était bien un noyau de cerise, fendu par le milieu. Un germe sortait de cette fente.
- C’est une jeune pousse en train de s’enraciner dans le sol, expliqua Grand-Papa. Elle va grandir, et devenir un nouveau cerisier. Dans quelques années, l’arbre fleurira et donnera de belles cerises noires.
Line sourit, consolée:
- On va le replanter, Grand-Papa?”
                         Jean-Jacques Corbaz

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