Quelques vagues naissantes,
Nées sans travail,
Vaille que vaille
M’emporteront, puissantes,
Puis sans trouvaille
S’entr’ouvriront.
Les îles Sous-le-Vent,
Soulevant mes silences,
S’y lanceront patience,
Avec obstination, sans hâte, doucement,
À tes amours ce mendiant
À mourir d’espoir, en pleurant.
Trois roses sous-marines
Marient naïvement leur beauté
Parlent de liberté câline
À l’inusable joie.
Un jour, à force de caresser les mots,
L’émotion à fleur d’eau,
J’éroderai ma page
À pas géants, sans cage et sans saccage,
Je me retirerai, la vague à l’âme au fond de mon écho.
Jean-Jacques Corbaz, 13.5.77
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