Volait dans ma mémoire,
Je me souviens,
Les gens semblaient si heureux,
Quelque part au loin
Tournait la danse noire,
Et nous pensions
Ne jamais fuir ce lieu.
À Yaoundé,
À Rio, à Douala,
Ce rythme envoûtant
Fait battre notre coeur,
Un léger vent
Aspire un calme plat,
Et un humide été
Vaporise nos pleurs.
Et nous dansions,
Cet hiver-là,
Et nos passions
Comme passe un chat,
Se sont ri de nous
Sans merci,
Nous ont rendu fous
De la vie.
- Et je me suis réveillé,
Tout seul,
De l’eau sur mon oreiller.
Ta gueule!
Jean-Jacques Corbaz, Yaoundé, le 11 décembre 1974
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire