Moi, c’est Hêtre, gros arbre dans la trentaine, rudoyé entre rochers et rivière. Moi, qui ne sers à rien.
Rivière, elle, sert à laver le linge. Le linge de Mirabelle, qui vient chaque matin.
Mirabelle, elle, sert à me faire rêver. Chaque matin…
Il était une fois… un matin triste, plus inutile encore que les autres. Henriette est venue, et sur mon tronc a gravé un nom: MIRABELLE.
Depuis, je sais que je peux brûler…
Jean-Jacques Corbaz, septembre 1978
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