Un lapin transparent se pose devant mes yeux
Un hasard gris-bleuté explore la vie
Il y aura comme un désir qui scintille à la mort
Il dort encore
Et moi, je veille.
L’éternité blanche, à peine sale
À force de purifier les amants
Le grand début rose nacré
Et les fins gris souris.
Les vérités, pieuvres ailées filant au vent
Les bancs d’humains serrés par la peur
Et les espoirs, fumerolles fantasques s’en allant, s’en venant.
La terre
Comme un grand pardon horizontal
À l’heure où il n’y a plus d’église
La terre-mère
Qui même se fond dans la bise
Qui nous emporte et nous dissous.
Vivre, mourir, revivre, infiniment
N’oubliez pas que je vais repartir.
Jean-Jacques Corbaz, 18 mai 1976
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