Et tout baignait dans la vérité,
Et l’esprit de Dieu voguait dans la vérité.
Alors, le Serpent créa le doute et le mensonge
Et il se dit que c’était bon.
Dieu était moyennement content, tu penses.
Au commencement était la paix,
Harmonie, respect.
Alors Caïn créa le meurtre, et la guerre, et le terrorisme
Et il se dit que c’était bon.
Dieu était de plus en plus désolé, tu devines.
Au commencement était l’amour,
Ecoute, chaleur, tact.
Alors la tour de Babel créa la division, l’exclusion, le mépris
Et elle se dit que c’était bon.
Dieu devenait franchement furieux.
À la fin du commencement, ce fut le commencement de la fin.
Dieu errait comme une âme en peine
Et l’enfer se frottait les mains.
L’homme inventa la mort de Dieu
Et il se dit que c’était bon.
Dieu n’était pas mort, mais très triste et fatigué.
Alors Dieu voulut refaire le commencement.
Mais il se dit que c’était trop peu respecter l’homme,
Alors, Dieu inventa l’avenir
Et il nous appela à évoluer.
Maintenant, la parole nous est donnée:
Jean-Jacques Corbaz, septembre 1978
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