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samedi 30 novembre 2013

(Ci, Po) Malgré la nuit

Merci à Anne-Sylvie, qui partage ces mots magnifiques de Saint-Jean de la Croix:
"Je sais bien la source qui coule et fuit,
Malgré la nuit
 
Elle est cachée cette éternelle source,
Moi  je sais bien là où elle vient sourdre,
Malgré la nuit
 
Je n’en sait, l’origine n’en a point
Mais je sais que toute origine en vient,
Malgré la nuit
 
Je sais qu’il n’est nulle chose si belle,
Et que les cieux, la terre boivent en elle
Malgré la nuit
 
De fond, je sais qu’on en peut découvrir,
Et que nul à gué ne peut la franchir,
Malgré la nuit
 
Sa lumière jamais n’est obscurcie,
Et je sais que tout éclat en surgit
Malgré la nuit
 
Je sais qu’ils sont si puissants, ses courants,
Qu’ils baignent tout l’enfer, les cieux, les gens,
Malgré la nuit
 
Issu de cette source, le courant
Est si vaste, je le sais si puissant,
Malgré la nuit
 
Le courant qui, de ses deux-là procède,
L’une ou l’autre je sais ne le précède,
Malgré la nuit
 
Cette éternelle source, elle est enfouie
En ce pain vif, pour nous donner la vie,
Malgré la nuit
 
C’est là qu’on appelle les créatures,
Qui boivent de cette eau, même en l’obscur,
Car c’est la nuit
 
Cette source vive que je désire,
C’est de ce pain de vie que je la tire,
Malgré la nuit."
 
 
St Jean de la Croix, « Nuit obscure, Cantique spirituel ».
D’après la traduction de J. ANCET, « Poésie », Gallimard, 1997
 

samedi 23 novembre 2013

(Ci, Ré) LES 10 STRATÉGIES DE MANIPULATION SELON NOAM CHOMSKY

LES 10 STRATÉGIES DE MANIPULATION SELON NOAM CHOMSKY

Il est l’un des plus grands penseurs de notre époque. Un intellectuel d’une objectivité rare et non élitiste par conviction. Un linguiste devenu penseur de son monde et en particulier de sa communication dans la tradition des Guy Debord et autres Pierre Bourdieu.
Ami intime de Jacques Lacan dont il disait que les théories étaient des escroqueries volontaires pour se jouer du monde parisien.
Cet homme, donc, a résumé les 10 stratégies de manipulation des masses. Et il est toujours bon de se les remémorer.


1/ La stratégie de la distraction. Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes.

2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.


3/ La stratégie de la dégradation. Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.


4/ La stratégie du différé. Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.


5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge. La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »


6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion. Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…


7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise. Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »


8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité. Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…


9/ Remplacer la révolte par la culpabilité. Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…


10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes. Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes. »


mardi 19 novembre 2013

(Ci) la bonne question sur ce qui ne va pas

Vu sur un réseau social:
L'homme demande à Jésus : pourquoi tu permets la famine, la guerre, la souffrance, la maladie, le crime, les sans abris, le désespoir, etc qui existent dans notre monde ?
 
Et Jésus répond : c'est intéressant que tu soulignes ça, j'allais te poser la même question !
 
 

lundi 18 novembre 2013

dimanche 17 novembre 2013

(Pr, Hu) Culte 17 novembre, Grandson: “Si on semait?”

Photo DM
Culte du 17 novembre 2013, Grandson

(accueil)

Chaque fois que je préside un culte missionnaire, je repense à ce pasteur d’autrefois qui partait outre-mer, évangéliser des cannibales. En prenant congé de ses paroissiens en Europe, il leur dit: “Chers amis, priez pour que je sois cru... sinon je suis cuit!”

Eh bien, Dieu aussi nous dit cela. À quelle sauce sera-t-il mangé? Cuit ou cru? La réponse, c’est chacun(e) qui va la donner, dans toute sa vie!


(introduction aux lectures)

Chaque année, le Département Missionnaire et l’Entraide Protestante nous proposent un thème pour leur “campagne d’automne”. Or, pour 2013, c’est la première fois que ce slogan est le préféré des catéchumènes récalcitrants! En effet, notre thème, “Si on semait?” est le leitmotiv des ado peu motivés quand ils commencent une rencontre qu’ils croient barbante. Ils se disent: “Si on semait?”



Matthieu 13, 1-9; Luc 10, 1-2; Ephésiens 4, 11-16

Un vieil arabe était parti pour le Far West - je veux dire qu’il avait émigré aux USA... Un jour, il veut planter des pommes-de-terre dans son jardin. Hélas, le sol est trop dur, et ses bras n’ont plus la force de retourner la terre... Alors il envoie un message par internet à son fils, resté au pays; il lui dit: “Si tu étais ici, tu pourrais labourer pour moi!”

Le fils de notre arabe lui répond aussitôt, également par courrier électronique; il écrit: “Surtout, ne touche pas au jardin, c’est beaucoup trop dangereux, avec ce que j’y ai caché!”

Deux heures plus tard, voilà que la police des E-U débarque, avec la CIA et l’armée... Ils envahissent le jardin de notre homme avec des machines, des outils, des chiens... Ils retournent le sol de fond en comble... mais ils ne trouvent rien.

Le lendemain, le fils envoie un nouveau courriel à son père: “Maintenant, tu peux planter tes pommes-de-terre: le sol doit être parfaitement labouré!”

                                                                       *           *
J’aime cette histoire parce qu’elle me parle de Dieu et de nous! Je me dis que c’est un peu ainsi que Dieu travaille, dans notre monde, pour défricher son jardin. Pour semer aussi, et faire pousser entre nous des relations plus humaines, plus amicales et solidaires. Pour venir en aide à celles et ceux qui en ont besoin. Pour que nous nous respections mieux les uns les autres.

Il n’a pas d’autres mains que les nôtres pour lutter contre le mal? Alors, il nous embauche! Il nous utilise, parfois de manière aussi inattendue que le père et le fils de notre histoire emploient la police et l’armée américaines!

C’est ainsi en tout cas que Jésus a conquis l’Ouest sauvage de son temps; je veux parler de l’Empire romain. Puisque son Père n’avait pas de bras pour planter l’évangile en Europe, le Fils a mis en route des hommes - et même des femmes, ce qui était presque un scandale pour l’époque. On les appelle apôtres, ce sont Paul, Barnabas, Pierre, Silas; Lydie, Philippe... Des gens comme vous et moi!

Bien sûr, ils ne cherchaient pas des bombes, ni des armes de destruction massive. Au contraire: ils portaient sur eux une espèce d’”arme de reconstruction massive”! Ils ont traversé les contrôles aux frontières, ils ont passé les détecteurs des aéroports (euh, j’adapte, bien sûr!), et cela sans se faire stopper. Car cette arme de reconstruction massive, vous l’avez deviné, c’est le pardon de Dieu, sa passion infinie pour nous! C’est son message étonnant: le Créateur veut le bien de chacun(e), sa liberté, sa paix!

                                                                      *           *
Depuis 2000 ans, ces apôtres sillonnent la planète, pour semer cet évangile. Ils ont accepté l’invitation de Dieu, et son appel: si on semait?! À l’île Maurice ou en Inde, comme en Europe ou en Afrique, ils ont fait germer la graine d’une vie plus heureuse, en Christ.

Quelques mots sur l’Eglise presbytérienne de Maurice d’abord. Elle célébrera en 2014 le 200ème anniversaire de l’arrivée dans l’île du premier missionnaire protestant; qui s’appelait Jean Lebrun.

Derrière lui, c’est toute une foule de croyant(e)s qui ont cultivé la vie avec Dieu sur cette terre. Malheureusement, l’Eglise presbytérienne de Maurice (EPM) a de la peine à survivre aujourd’hui. Elle ne compte plus qu’~ 1000 membres, disséminés au milieu de nombreux hindouistes, musulmans et catholiques.

Plutôt que d’accepter son sort, l’EPM a réagi et décidé de retrousser ses manches: si on semait?! Elle a initié un programme d’évangélisation qui lui redonne vie, en partenariat avec la CEVAA (communauté d’Eglises en mission). C’est un véritable printemps des croyant(e)s de cette île perdue au milieu de l’Océan Indien.

Vous avez peut-être entendu parler du pasteur vaudois Alain Monnard, nouveau résident de Crêt-Bérard, qui a travaillé plusieurs années à ce programme missionnaire:
- L’EPM a créé de nouveaux lieux de formation pour les adultes.
- elle a aussi amélioré la qualité des cultes en renouvelant leur musique et en faisant participer davantage les fidèles.
- elle a multiplié les groupes de maison, pour favoriser le partage et le soutien entre voisins; discussions, prières, mais aussi par exemple un ciné-club! Il s’agit de s’adapter aux conditions locales davantage que ne l’ont fait les premiers missionnaires. Par exemple, comme la nuit tombe très tôt, vers 18h, et que l’éclairage est rare, on ne peut pas demander aux gens de se déplacer sur de longues distances; il est plus stimulant de les inviter à rencontrer leurs proches voisins, et d’entrer en dialogue avec eux.
- L’EPM  s’est tournée également vers les jeunes.
- et enfin, elle a développé des actions concrètes en faveur des plus pauvres: repas pour les affamés, programmes contre la violence dans les rues, ou l’alcoolisme, ou la drogue...
Tout cela commence à porter des fruits, quel plaisir! Mais les ressources financières de l’EPM sont limitées, hélas. Et c’est pour cela qu’ils ont besoin de notre appui d’aujourd’hui. De nos prières et de nos dons.

                                                                      *             *
Photo EPER
Quelques mots maintenant sur l’Inde. Un pays immense et plus contrasté que l’Europe entière!

L’Inde n’est pas un pays pauvre. Son économie est en plein boum, un peu comme le Brésil ou la Chine. Hélas, ce développement ne profite qu’à une toute petite partie de la population, tandis que la grande majorité s’enfonce dans la pauvreté. Surtout dans les campagnes. Ici aussi, le principe de Lavoisier se vérifie: “rien ne se perd, rien ne se crée”. La richesse d’un petit nombre sort de la poche d’une quantité de défavorisés - à part qu’ils n’ont souvent pas de poche!

Une petite question: est-ce que vous pourriez vivre avec moins de 90 centimes suisses par jour? Eh bien, c’est le lot du quart de la population de l’Inde, soit 340 millions de personnes. C’est terrible!

Beaucoup de problèmes dans ce pays viennent du système des castes, que vous connaissez. Pourtant, les lois interdisent toute discrimination basée sur les castes; hélas, les mentalités n’évoluent guère, surtout dans les zones rurales, et les traditions de rejet perdurent. Les “sans caste”, ou “intouchables” sont exploités par les autres et maintenus dans la misère.

L’Entraide Protestante (l’EPER) a développé un programme d’aide pour ces plus pauvres, surtout les femmes. On leur apprend à utiliser des semences locales, et à garder une partie des graines récoltées pour les semailles suivantes. On encourage l’usage d’engrais naturels et faciles à obtenir, comme par exemple le compost avec des lombrics. On leur remet de petits poulaillers ou des chèvres, pour survivre. Un des slogans de ces programmes m’a frappé: “L’oppression des femmes est un signe d’ignorance. Si tu déprécies ta meilleure moitié, tu te déprécies toi-même.” - Je vous laisse déguster!

L’EPER soutient aussi les peuples de la forêt, qui ont été très souvent dépouillés de leurs territoires, un peu comme les Indiens d’Amérique. L’EPER les aide à connaître leurs droits, et aussi à faire valoir ces droits; par exemple par des démarches auprès des pouvoirs publics. Grâce à l’EPER, bien des villages de la forêt peuvent dorénavant garder la possession de leur coin de terre, et en tirer de quoi vivre.

Les personnes que vous pouvez voir sur l’affiche de la campagne de cet automne, ainsi que sur le petit dépliant que vous avez reçu à l’entrée, sont parmi les bénéficiaires de ces programmes. Il s’agit notamment de la famille Bhumula, en Inde du sud. Ils vous disent à la fois “merci!” et “SVP!”, vous l’avez deviné!!

                                                                       *           *
Si on semait?! Avec des graines locales, bien entendu! Si on semait l’évangile, la bonne nouvelle de l’espoir? La solidarité, l’amour que Dieu nous a déjà donné?!

En écoutant nos trois passages bibliques, vous avez remarqué la richesse des images, pour parler du rôle des croyants: nous sommes invités à devenir des semeurs, qui répandent l’évangile. Mais nous sommes aussi la graine elle-même, voire la terre, plus ou moins propice à une bonne culture. Nous sommes également parfois moissonneurs, pour aider le Père. Et, dans la lettre aux Ephésiens, nous sommes invités à grandir, à germer, à pousser; et à le faire ensemble, comme un corps, uni par l’Esprit saint; le corps du Christ, appelé à progresser dans la foi.

Si on semait?! Vous le savez, il y a encore du pain sur la planche. Et des kilos et des kilos! La conquête de l’Ouest sauvage n’est de loin pas terminée, vous le voyez! La joyeuse nouvelle de Jésus, l’arme de reconstruction massive de Dieu, (elle) a encore bien du chemin à faire, pour être visible et vraie sur notre terre, à l’est comme à l’ouest - au nord comme au sud! Entre nous; et en nous. Ici, à Grandson, aux Tuileries, à Orges ou Giez! Et en moi, d’abord.

Et cette progression, elle est notre affaire à tous, gens du pays! C’est notre tour: de nous laisser parler d’amour!! C’est ensemble que nous pourrons mieux semer; germer; et croître!

Ne restons pas au bord de la route à attendre l’arrivée de super-apôtres. C’est nous que Dieu appelle à nous mettre en chemin. C’est nous que Dieu invite à devenir, nous aussi, ambassadeurs d’évangile; laboureurs de sa mission, semeurs de son pardon.

(Même sans en être conscients, comme la CIA de nos arabes!). Amen

                                                                                                          Jean-Jacques Corbaz


photo jjc

(après la prédication)

Il restera de toi...
Il restera de toi
ce que tu as donné.
Au lieu de le garder dans des coffres rouillés.

Il restera de toi de ton jardin secret,
Une fleur oubliée qui ne s'est pas fanée.
Ce que tu as donné
En d'autres fleurira.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.

Il restera de toi ce que tu as offert
Entre les bras ouverts un matin au soleil.
Il restera de toi ce que tu as perdu
Que tu as attendu plus loin que les réveils,
Ce que tu as souffert
En d'autres revivra.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.

Il restera de toi une larme tombée,
Un sourire germé sur les yeux de ton coeur.
Il restera de toi ce que tu as semé
Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.
Ce que tu as semé
En d'autres germera.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.

Simone Veil