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vendredi 22 mai 2020

(FA, SB, Re, Vu) Les fêtes en mai et juin

Nous vivons, ces jours, le temps des fêtes.
- Mais non! direz-vous, le temps des fêtes, c’est Noël et Nouvel-An. Ou alors Pâques.
Je vous le concède: si ce sont les cadeaux qui font la fête, eh bien, je suis à côté de la plaque! 
Pas de ruée dans les magasins pour l’Ascension et Pentecôte, ces jours dont l’utilité première, pour beaucoup de nos contemporains, est d’offrir quelques congés supplémentaires. Congés qui remplissent les routes et vident les églises... 
Pour la Bible, cependant, l’événement central de l’évangile, c’est Pâques. Voire la double Pâque de Vendredi saint et de la Résurrection. Et même, dans l’évangile selon Luc, la quadruple Pâque de Vendredi saint, de la Résurrection, de l’Ascension et de Pentecôte: 
(1) la mort de Jésus; 
(2) le fait que, malgré sa mort, mystérieusement, il est pourtant toujours vivant; 
(3) il vit ailleurs que dans notre monde, dans une autre dimension; 
et (4) même s’il n’est plus là, concrètement, eh bien il reste infiniment proche, il continue de nous insuffler sa force et son espoir. 
Vendredi saint, Pâques, l’Ascension et Pentecôte: quatre fêtes qui relatent le même évènement, vu sous quatre angles différents; le même message, sous quatre formes distinctes. 
Ce message, je le résume ainsi: Jésus de Nazareth, le Christ, ne vit plus à côté de nous, sur notre terre; mais il est toujours présent, tout proche de nous. Il continue de nous aimer et de nous soutenir; mais différemment. 
Les évènements de cette quadruple Pâque changent notre relation avec lui, du tout au tout; ainsi que notre rapport avec Dieu. C’est-à-dire notre religion, la manière dont nous sommes reliés aux réalités divines. 
Dans les temps les plus reculés, c’est surtout par la peur que nos ancêtres étaient en relation avec le divin. Tout ce qui les impressionnait, tout ce qu’ils ne comprenaient pas, c’était ça qui les rattachait aux dieux. Le feu; la foudre; la beauté; la naissance; la mort... Tout ce devant quoi ils se sentaient infiniment petits. 
Et nous, aujourd’hui? Comment vivons-nous en lien avec ce qui nous dépasse? Comment habitons-nous notre spiritualité? 
On a dit du poète que d’un pied il touche à la terre, et que de l’autre il regarde le ciel! C’est formulé de manière comique, mais c’est hyper-important: relier! Mettre en communication le monde d’En-Haut avec celui d’ici-bas. 
Puissent nos paroles, nos musiques; nos fêtes; nos architectures; nos binettes même (!) aider à faire passer le souffle du ciel sur la terre. Et aussi faire monter le courant de notre planète jusqu’à Dieu! Qu’elles aident à relier la sphère de l’absence du Christ avec la sphère de sa présence. Non pas les yeux fixés vers le ciel, mais plutôt tournés les uns vers les autres, en y reconnaissant une part de Jésus, qui se promène dans toi, incognito! 
Je rêve que nous, croyants raisonnables, devenions donc plus enthousiastes de l’évangile. Savez-vous que ce mot, «enthousiaste», veut dire étymologiquement «rempli de Dieu»? 
J’aime cette jolie phrase de Voltaire, il y a 250 ans: «N’est-il pas honteux que les fanatiques aient du zèle, et que les sages n’en aient pas?». Ça me semble tout spécialement vrai pour la foi! 
Oui,nous vivons, ces jours, le temps des fêtes. Parce que cest la fête chaque fois qu’un être humain est soulevé; allégé; libéré; rendu poète; porté plus loin par le Souffle majuscule du Prince de la vie. Du Premier des vivants vraiment vivants. 


Jean-Jacques Corbaz, 13.5.2020 


lundi 4 mai 2020

(Bi, Re) Dieu se moque-t-il de la souffrance des peuples?


Beaucoup de chrétiens me demandent que fait Dieu en ces temps. Nous a-t-il abandonné, se moque-t-il de la souffrance des peuples, de la ruine des uns et de la mort des autres ?
Alors je me suis dit : qu'a fait le Père quand son dernier fils a pris sa part d'héritage et qu'il est parti dans un pays lointain pour dépenser sa fortune dans une vie de désordre ?
(Luc 15, 11-32)

Le Père l'a laissé partir et il a attendu. Il n'a rien dit, n'a pas fait de reproches, ne l'a pas sermonné. Il l'a laissé libre de ses choix. Le fils est parti dans un pays lointain dépenser sa fortune et le Père n'a pas eu de nouvelles. Peut-être le Père a-t-il appris qu'une famine sévissait là-bas et il s'est inquiété pour son fils. Le Père n'était pas non plus responsable de cette famine, il ne l'a pas créée pour donner une leçon. Mais que pouvait-il faire ? Allait-il envoyer des émissaires pour le faire rechercher et le ramener par la peau du cou? Non il a attendu que le fils fasse l'expérience de la faim, du manque, d'un repentir, qu'il rentre en lui-même et se rende compte que sa prétendue liberté n'était qu'un esclavage. 

Quand le fils s'est décidé à rentrer, le Père ne lui a pas fait de sermon avec l'air entendu et victorieux de celui qui se réjouit de l'humiliation de l'autre. Il a organisé une fête. 
Nous sommes partis mener une vie de désordre dans un pays lointain. Désordre écologique, désordre économique, désordre social, désordre moral. Nous avons quitté la maison de notre Père, de notre patrie, de notre foi, de notre terre pensant que l'herbe serait plus verte ailleurs. Nous avons pensé que notre liberté passait par les plaisirs et la consommation, les abus et la domination des faibles. Et nous voudrions que Dieu agisse alors que nous sommes encore bien loin ? Tout le monde pense à demain en espérant que ce sera comme avant. "Mes vacances !" "Mes voyages !" "Mes soldes !" alors que beaucoup n'auront même pas les gousses que mangent les porcs. Beaucoup n'ont pas encore compris et se permettent en plus d'accuser Dieu d'une famine dont il n'est pas responsable, d'un désordre que nous avons créé, d'un abandon que nous avons choisi.  

Chaque fois que l'on accuse Dieu, c'est un Dieu païen qui est accusé et on a donc raison de le rejeter ce Dieu qui punit ou ce Dieu qui agirait sans respecter la liberté de l'homme. Ce Dieu là n'est pas notre Dieu. 

Dieu est Père et il attend que son Fils "rentre en lui-même" et revienne. Le silence de Dieu est l'espace de notre liberté.
Pierre Vivarès


dimanche 3 mai 2020

(Ci) Les erreurs d'autrui

Apprends aussi des erreurs des autres car tu n'arriveras pas à faire toutes les erreurs tout seul !

Proverbe arabe