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dimanche 27 avril 2014

(Pr) «Résurrection - appendice?» (T'as la pêche?)

Prédication du 27.4.14 
 
Lectures bibliques: Jean 21, 1-14; Colossiens 2, 6-7; Esaïe 52, 7-10

Appendice. Pour bien des gens chez nous, la résurrection de Jésus est un appendice de la foi chrétienne, un aspect secondaire. On croit en Dieu, mais l’évènement de Pâques, là, c’est un peu au libre choix de chacun, peu importe qu’on y adhère ou non. Chacun sait que l’appendice, on peut l’enlever sans dommage pour l’organisme! Vu ainsi, Pâques ne serait qu’un complément, pas du tout nécessaire, juste pour celles et ceux qui «en veulent» davantage!

Dans cette perspective, on est souvent tenté de dire que ce seraient les disciples qui auraient «fabriqué» de toutes pièces la résurrection de Jésus, pour se consoler (ou pour se «venger») de l’échec de Vendredi saint. Un montage pour ne pas perdre la face, en somme.

Mais non! Au contraire! Ce n’est pas l’Eglise qui a fait Pâques, pour sauver les apparences. Mais c’est Pâques qui a fait l’Eglise! C’est Pâques qui est le coeur, l’essentiel de la foi. Sans la résurrection de Jésus, eh bien l’Eglise, communauté chrétienne, n’existerait pas aujourd’hui!



En effet, voyez ce que font les disciples, après la mort de leur maître, dans ce récit qui est peut-être le plus ancien compte-rendu d’une apparition du Ressuscité: ils traînent dans leurs villages de Galilée, le moral dans les chaussettes (...sauf qu’ils n’ont pas de chaussettes!). Jacques dit: “Qu’est-ce qu’on fait?”... Silence... Simon Pierre hésite: “Bon, ben, si personne n’a une idée, moi je vais pêcher”. Et les autres l’accompagnent, bien plus par désoeuvrement que par goût du poisson - ou du travail!

Avez-vous remarqué? Quand Jésus les avait appelés, au tout début de l’évangile; quand Jésus leur avait dit “suis-moi”, ils pêchaient déjà. Et maintenant, après la mort du Maître, ils y sont revenus. “Retour à la case départ”, comme dans les jeux de société! Sans toucher de prime!

Ça sent la déroute. Plus que le poisson, ça sent la déroute! Car de toute la nuit, ils n’ont rien pris. Ils ne sont plus que sept, qui cherchent un sens à leur vie en récession. Avec l’impression de vivre un “lendemain d’hier”. La belle aventure est finie. Peut-être même songent-ils à fonder une “amicale des anciens compagnons de Jésus”?

Mais voilà, ils devaient l’avoir oublié: le chiffre 7, c’est le symbole de Dieu! Et cette poignée d’hommes découragés, qui revient “mayaule”, bredouille de la pêche, elle va devenir la pierre angulaire de l’Eglise d’hier, d’aujourd’hui et de demain!

Quand le jour se lève, Jésus apparaît! Mais attention: il ne surgit pas, tatsaam, comme un happy-end, entouré de lumières célestes aveuglantes, coups de spots et musique éclatante! Ni trompettes ni violons!

Non, un simple gaillard, au bord du lac. Anonyme, tellement que personne ne le reconnaît. Discret, quotidien. “Vous n’avez rien pris, les amis?” (moi qui vous avais embauchés comme pêcheurs d’hommes, comme apôtres, vous saisissez?)... Et c’est petit à petit, très progressivement, que les yeux des disciples s’ouvrent, que leur coeur se met à vibrer (mais là encore, il vibre de davantage de questions que d’alléluias!). L’imprévisible débarque dans leur vie, mais il le fait à pas feutrés, pour leur laisser le temps de le digérer. 

Digérer est bien le mot, d’ailleurs, puisque c’est en mangeant ensemble que la présence de Jésus va s’affirmer pour eux... 


Les disciples de cette histoire-là ne sautent pas de joie, ne chantent pas, ne courent pas (comme ceux dont nous parlions dimanche passé)... Ils laissent leur existence grise et vide se remplir doucement de cette présence, comme un feu de braises qui réchauffe lentement... Et cette Pâque-là rejoint peut-être la nôtre!

Car Pâques 2014, c’est pour beaucoup un temps plutôt morose. Quand le seul espoir, c’est de dételer grâce à ces quelques jours de congé, ou cette invitation, qui brise un peu la solitude...

Notre Eglise, ces années, nos paroisses ressemblent parfois aux disciples du récit de ce matin: passage à vide; déprime, pas de ressort. On a bossé comme des dingues, et on n’a rien attrapé. Même pas un vice-président pour l’assemblée paroissiale. On est nus; faibles...

Pourrons-nous, comme le disciple que Jésus aimait, pourrons-nous, dans nos morosités, reconnaître la présence discrète du Ressuscité? Le laisserons-nous nous inviter à sa table, et nourrir, et remplir le vide d’espérance de nos coeurs?

Quand la dimension divine en nous s’est ratatinée, quand on retombe dans la banalité de ce qu’on a toujours connu, et c’est la pêche infructueuse, les déceptions, les efforts sans résultats: saurons-nous trouver dans la proximité et l’amour du Christ les forces de repartir pour une vie qui soit habitée sans fin par la fête?

Défi immense, lancé à notre Eglise où la résurrection est devenue si marginale. Et où, forcément, l’élan, la joie de Dieu se raréfie. Guérirons-nous de notre appendicite?
 


Le chemin que nous trace le récit de ce matin passe par un renouvellement de notre vocation personnelle. Car tout le passage est truffé d’allusions aux appels des disciples, comme “Je vous ferai pêcheurs d’hommes” et “suis-moi”. Et puis le nom de Nathanaël, qui n’apparaît qu’ici et dans la vocation des 12, chez Jean. Sans oublier la mention de Cana, où a eu lieu le tout premier miracle de Jésus, selon le quatrième évangile.

Revenir aux sources. Mais pas comme les sept, par désoeuvrement; je dirais presque par régression. Non, revenir aux sources pour y puiser de l’enthousiasme des débuts, cet élan, ce bonheur de la jeunesse qui nous fait faire des choses presque insensées! Pour que Christ ressuscite notre vocation, à nous aussi! Qu’il nous donne la “pêche” comme aux premiers temps de notre foi de jeune homme, de jeune fille!
 


Oui, si Pâques 2014 pouvait nous faire retrouver la passion avec le Christ, qui est vivant aujourd’hui, qui nous accompagne, et que nous pouvons rencontrer, sur les chemins ordinaires de la vie! Si nous pouvions l’entendre, ce printemps, nous dire, comme au temps d’Esaïe: “Ruines de Jérusalem, lancez des cris de joie!”

Comme l’exprime la lettre aux Colossiens: “Poursuivez votre route dans le Christ tel que vous l’avez reçu; soyez enracinés et fondés en lui, affermis ainsi dans la foi qu’on vous l’a enseignée, et débordants de reconnaissance...

Vous avez été ramenés de la mort à la vie avec le Christ. Alors, recherchez les choses qui sont au ciel, là où le Christ siège à la droite de Dieu. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Votre véritable vie, c'est le Christ, et quand il paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui en participant à sa gloire.”
Amen


Jean-Jacques Corbaz



lundi 21 avril 2014

(Ci) Deuils à cheminer

«Nous sommes tous des endeuillés de quelqu’un ou de quelque chose ... chacun d’entre nous porte en lui une souffrance non résolue»

«la vie suppose une succession d’attachement et de détachement ... chaque fois, nous avons à refaire le même cheminement que celui que connaissent les mourants»

«les deuils non résolus de la vie pèsent sur nous comme des valises trop lourdes, nous empêchant de vivre pleinement notre vie et d’accéder à l’amour inconditionnel ... chaque fois que l’on défait un de ces deuils, on se rapproche de cet amour inconditionnel ... ainsi construisons-nous chaque jour les conditions futures de notre mort»

Elisabeth Kübler-Ross
 

dimanche 20 avril 2014

(Co, FA, Vu) Chenillette, la vie après la "mort"

Il était une fois une petite chenille gentille, qui s’appelait Chenillette.
Chenillette vivait heureuse avec ses parents et ses grands-parents. En particulier, elle aimait beaucoup sa vieille grand-maman chenille, qui lui racontait de merveilleuses histoires pleines de rêves irisés.
Mais un jour, Chenillette ne voit plus sa grand-maman. Elle la cherche partout, rien à faire : grand-maman chérie est introuvable.
Alors les parents chenille expliquent gravement à leur fille que sa grand-maman a cessé de vivre. Elle est morte. Elle est maintenant dans une boîte allongée, qui s’appelle un cocon. On ne la verra plus. Ils lui disent aussi que la vie était ainsi faite, et que toutes les chenilles s’en vont un jour dans un cocon.
Chenillette, toute triste, désespérée, part en pleurant. Elle s’en va déverser son chagrin au milieu du pré. C’est trop dur, c’est trop injuste ! 
Tout à coup, elle entend une voix inconnue, une voix qui vient d’un peu plus haut :
- Pourquoi pleures-tu si fort, ma petite?
Chenillette se retourne et voit une jolie fleur, d’une belle couleur rouge, qui se penche tout près d’elle avec gentillesse. Alors elle explique que sa grand-maman chérie vient de mourir, et qu’elle a disparu pour toujours dans cet horrible cocon.
- Oh, fait la fleur, tu es très triste, je comprends. Mais tu sais, je vais t’expliquer une chose. Ta grand-maman n’est pas morte, et elle n’est pas devenue invisible. Moi, je sais qu’elle s’est transformée en papillon !
- Qu’est-ce que c’est un papillon, demande Chenillette ?
- Eh bien, regarde-moi, dit la fleur. C’est un être vivant qui me ressemble, il a plein de jolies couleurs. Et en plus, il vole ! Il se déplace dans le ciel ! Ta grand-maman est devenue un superbe papillon jaune, bleu, rouge et noir, qui vole au-dessus de toi, et qui te regarde, et qui continue de t’aimer. Tu ne peux pas la voir parce que tes yeux sont tournés vers le sol, comme les yeux de toutes les chenilles. Mais moi, je la vois, elle est heureuse et libre. Et un jour, toi aussi, tu deviendras comme elle. 

Etonnée, et déjà un peu consolée, Chenillette se hâte de rejoindre ses parents. Elle leur explique ce que la fleur lui a raconté.
- Oh, dit sa maman, je comprends maintenant ce qu’elle a voulu me dire ! En partant, elle m’a annoncé qu’elle s’en allait, mais qu’un jour, on se reverrait, au ciel !
Chenillette a vécu encore de longues années. Un jour, elle a su que son tour était venu. Elle a fabriqué le fil qui allait s’enrouler pour faire un doux cocon où elle s’endormirait. Mais elle n’avait pas peur.   

Joyeuses Pâques !                                                                                        

(histoire anonyme)


(Pr) Prédication du 20.4.14 - «Christ ressuscite, salut la vie! »

Lectures bibliques: Luc 24, 1-7; Apocalypse 21, 1-5


Christ ressuscite, salut la vie!

Il y a 23 ans, c’était le slogan de la campagne «Pâques 91». Vous en souvenez-vous? En blanc sur fond bleu. Il m’a paru bon de le rappeler ce matin.

Christ ressuscite. Pourquoi donc proclamer ce qui semble pour beaucoup une évidence? On le sait bien, Monsieur le pasteur, tous les croyants sont au courant, depuis presque 2000 ans, qu’il est ressuscité! Et puis, par chez nous, on n’aime pas tant ces déclarations un peu trop triomphantes et trompettueuses...

Avez-vous remarqué? Je viens de faire comme bon nombre de gens de nos Eglises: j’ai rajouté un millimètre d’encre dans ce slogan. On l’a entendu, on l’a lu trop souvent sous cette forme: “Christ ressuscité, salut la vie!”

Même des pasteurs, même des membres du synode ont fait l’erreur! Mais pourquoi veut-on toujours rajouter ce petit trait, cet accent aigu sur le “e” de “ Christ ressuscite”? C’est presque grave!!?!

Qu’est-ce que ça change? Vous l’avez sans doute compris: l’accent aigu met le verbe au passé. Christ est ressuscité, on le sait bien, c’est un fait acquis. C’est du passé; bien délimité, bien cloisonné. En poussant un peu, on pourrait même dire: comme ça, on ne risque pas de se faire trop surprendre, trop bousculer.

Mais non: ce que ce slogan veut dire, c’est que Christ, aujourd’hui, ressuscite. L’essentiel n’est pas tellement de le savoir, mais bien plutôt d’être au courant... Je veux dire: de se laisser entraîner par son courant, à la résurrection, comme une rivière. De se faire dynamiser, mettre en marche par elle, comme un train électrique qu’on branche sur la prise; qu’on met au courant!


C’est déjà l’expérience des premiers apôtres, témoins de la résurrection, au matin de Pâques. Ou plutôt, témoins de pas grand-chose, puisqu’ils n’ont vu qu’un tombeau ouvert. Et vide. Comme un gigantesque appel à mettre en route des forces inconnues, au plus profond d’eux-mêmes, des élans branchés sur le coeur, et pas sur la raison.

Pour ces disciples résignés, pour ces femmes qui allaient l’embaumer (méthode pour conserver les morts!), voilà... non: voici que Christ, par les seules vibrations de son absence, provoque un bouleversement d’une stupéfiante nouveauté, qui les ouvre aux dimensions infinies de sa joie: Christ ressuscite, salut la vie! 

Et cette présence mystérieuse, qui est décrite dans l’évangile de Luc comme deux hommes aux vêtements brillants, cette présence parle. Aux femmes qui apportaient les parfums des trépassés, elle dit: “Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant?” Vous vous trompez d’adresse! Jésus n’habite plus à l’impasse du cimetière, il anime la fête au boulevard de la liberté!

“Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant?” Et voilà, ces femmes ne savent tout à coup plus que faire de leurs aromates et de leur résignation. Elles repartent en courant. Elles sont maintenant au courant!

Pour nous, paroisse; pour nous, Eglise; en ce dimanche de fête, ces femmes ne sont-elles pas un signe? Signe que nous marchons en vain si nous ne voulons qu’embaumer Jésus dans nos routines ou nos résignations; si nous ne mettons notre foi que dans un mort? Dans un personnage qui a existé, c’est tout, et qui fait partie de l’histoire?

On voit depuis peu des théologiens qui se demandent gravement si la résurrection est un fait historique ou non. C’est une bonne question! Mais il me paraît encore plus fondamental de s’interroger si la résurrection n’est qu’un fait du passé; ou si elle agit sur nous, aujourd’hui!?! Si elle nous met en marche (ou en course!) nous aussi! Si elle nous transforme!?

Comme le dit cette jolie boutade: “Ce serait plus facile pour nos contemporains de croire au miracle de Pâques... si les chrétiens étaient eux-mêmes davantage ressuscités!”

Comment l’événement que nous célébrons ce matin modifie-t-il vos vies? Quelles couleurs, quelles légèretés d’être vous offre-t-il, jour après jour? Quel regard vous permet-il, sur le monde, sur l’histoire; sur les hommes et les femmes qui y espèrent?

Je me dis parfois que les oeufs de Pâques seraient tellement plus évangéliques s’ils n’étaient pas cuits dur, mais s’ils allaient éclore d’une vie nouvelle!

 
“Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant?” - On se trompe d’adresse, décidément, quand on le cherche dans les livres d’histoire, à la même page que Ponce Pilate. Vingt siècles ne parviendront pas à l’embaumer, pas plus que les femmes de notre récit avec leurs aromates. Lui, il échappe à tout enfermement, à toute limite.

Vivre avec lui, ce n’est pas être en retard sur le monde. Au contraire, c’est être en avance. C’est vivre à son heure à lui. Et parfois même courir, comme les femmes de Luc, comme les douze, et comme ensuite les pèlerins d’Emmaüs retournant à Jérusalem.

Pâques, c’est toujours d’être remis en route. Ranimé, r’animé en joie, en espérance. En pétillements de vie et de tendresse, que nous ne recevons jamais si bien que quand nous les donnons. Et que nous ne donnons (of course!) jamais si bien que quand nous les recevons.

Et c’est pourquoi j’ai un plaisir particulier à vous partager tout ça lors de ce culte, qui a été précédé d’un petit-déjeuner partagé en communauté, où nous avons donné et reçu notre joie, notre espérance, nos pétillements de vie et de tendresse, entre 9h et 10h15. Quel bon moment de fête!

Christ ressuscite, salut la vie! Salut comme bonjour, et bonjour comme salut, ça veut dire: on est sauvé.

Tout à l’heure, en recevant le pain et la coupe, signes qu’il est vivant, nous laisserons-nous mettre au courant? Aujourd’hui déjà: ressusciter? Amen


 

Jean-Jacques Corbaz

vendredi 18 avril 2014

(Li, Po, Ré) textes du Musique et Paroles du 17 avril 2014, Jeudi saint

Accueil

Bonsoir!

Nous arrivons, en cette veille de Vendredi saint, les poches pleines:
de nos soucis
de nos espoirs
de nos fatigues
de nos peines...

Nous arrivons, en cette veille de Vendredi, auprès de Lui.
Il nous reçoit
Au pied de la croix (déjà!).
Il nous sourit:
“Tu es le bienvenu, la bienvenue, j’ai tout préparé pour te dire à quel point je t’aime,
Dépose ici ce qui est lourd, ce qui te gêne...”

Nous arrivons, riches de nos vies,
Et pauvres de nos richesses mêmes.
Mais Lui ne voit que nos trésors!
Il n’est heureux que s’il nous voit libres et remplis de paix...

Amis!
Entrons avec Lui
Dans cette vie
Belle et sereine!
Il nous offre son Esprit
Pour nous rendre plus forts!
 

Bienvenue à chacun(e), ce soir, pour ce Musique et Paroles!
Nous avons préparé pour cette veillée un temps de méditation et d’harmonie.
Ce n’est ni un culte ni vraiment un concert.
Plutôt une alternance de textes et d’oeuvres musicales, comme une invitation à marcher, en avançant un pied après l’autre, en direction de Pâques, à la rencontre du Premier des Vivants!

Merci à Pier Rubesa, qui a composé exprès pour nous les quatre pièces que nous allons entendre, et qui sont inspirées librement de la Passion selon St-Matthieu de Bach.
Merci également à Claude Rosset, notre lecteur, qui va nous conduire dans trois extraits du chapitre 26 de l’évangile selon Matthieu, trois passages qui se déroulent juste avant Vendredi saint.
Le premier, que nous écoutons maintenant, nous annonce de manière symbolique tout ce qui va arriver. Il nous met au parfum, si j’ose dire! Oyez plutôt!


Lecture Matthieu 26, 6-12 

 Musique

Lecture Matthieu 26, 36-46  

Méditation autour du psaume 22
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?
Pourquoi restes-tu si loin, sans me secourir, sans écouter ma plainte?
Mon Dieu, le jour je t'appelle au secours, mais tu ne réponds pas;
et la nuit encore, sans repos.
Ne reste pas si loin de moi, maintenant que le danger est proche et que personne ne vient m'aider.
Mon coeur est plein d’une tristesse de mort.
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?

Où te caches-tu? Que fais-tu?
Ne vois-tu pas les souffrances de ceux qui t’appellent?
Le monde est à feu et à sang
Ne sens-tu pas la peur de Jésus?
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi l’as-tu abandonné?
Serait-il la brebis abandonnée pour aller chercher les 99 autres, qui s’étaient perdues?
Son coeur est plein d’une tristesse de mort.


 Musique 

Lecture Matthieu 26, 47-56 

La victoire de jeudi saint
Ici
C’est juste ici, oui,
Que la victoire de Pâques est la plus belle
Ici à Gethsémani.

Un filet d’eau ruisselle
Si ténu, si frêle
Qui pourtant va tout emporter
Et nous ouvrir le Ciel!

Lui, DieuHomme, avait toujours prêché
La non-violence, le respect
L’amour infini du Père
Pour chacune et chacun, la liberté.

Qu’allait-il faire?
Combattre le fer par le fer?
Sauver sa vie à coups d’épée?
Combattre l’enfer par l’enfer?

Non. Il a résisté
Le cercle vicieux de la violence, il l’a brisé
À ceux qui l’égorgeaient, il a dit “oui,
C’est mon corps, prenez, c’est ma vie, prenez.”

Ici
C’est juste ici, oui,
Que la victoire de Pâques est la plus belle
Ici à Gethsémani.


Musique


La vraie victoire, la "Résurrection" finalement, ce n'est pas tellement que Jésus soit sorti de la tombe (ça, historiquement, vous avez le droit d’en douter!); mais la vraie victoire, qu'il soit resté jusqu'au bout non-violent et respectueux de notre liberté, même de notre liberté de le tuer.

Depuis ce jour, il vit partout, même au plus sombre de la peur; de l'injustice; de l'échec.
Même là, il veille sur nous. Car il est un Dieu qui veille, et non qui surveille!
Car on surveille au nom de la loi. Mais on veille au nom de sa Passion, de sa tendresse!


 










Prière
Les paroles des poètes,
Le chant des croyants inconnus,
Le rythme de la fête
Nous disent: tu es venu.
Toi, la source de nos musiques,
Comme un oiseau sur la fenêtre,
Toi, l’espoir fantastique
Des demain, des peut-être,
Toi dont l’amour nous rachète,
Royaume offert et nu,
Fragile beauté, pourtant parfaite,
Gloire à toi, Jésus, notre salut.


Musique


Jean-Jacques Corbaz

 

jeudi 17 avril 2014

(Bi, Re) Votre trésor

La vie est courte, dit-on. Et on n’a pas tort !
 
Je vous propose, en tremblant, un effort d’imagination : lorsque le temps sera venu de prendre congé de ce monde-ci, et des personnes qui nous entourent, qu’est-ce qui comptera vraiment pour nous ? Quelles seront les richesses qui nous rendront réellement heureux ? Probablement que ces valeurs ne seront pas matérielles.

Inventoriez-les dans un coin discret de votre cœur. C’est un trésor qui vous fera du bien, certains jours plus gris que les autres.

Et puis, peut-être sans même vous en rendre compte, nourrissez-les, ces richesses. Faites-les grandir. Donnez-leur plus de place. C’est pour elles d’abord qu’il vaut la peine de lutter.

Mystérieusement, elles vont alors changer votre vie. Doucement, elles vous guideront sur le chemin des allégements qui font du bien ; des valeurs qui sont de l’ordre de l’amour plus que de l’avoir. Être avant de faire.

Voilà le sens d’une authentique quête spirituelle. Que Dieu y soit nommé ou non n’a ici guère d’importance : en nous voyant marcher ainsi vers plus de bonheur, il dit « merci » !

Jean-Jacques Corbaz

 

mercredi 16 avril 2014

(FA, SB, Vu) Résurrection et vie éternelle


 

Un article du théologien André Gounelle aborde de manière fouillée et intéressante le thème de la résurrection et de la vie éternelle. Je vous encourage à le lire.
Vous le trouvez à cette page:
<http://andregounelle.fr/vocabulaire-theologique/resurrection-et-vie-eternelle.php>

Bonne lecture, excellente(s) méditation(s) et joyeuses Pâques à tous!