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vendredi 30 mai 2014

(FA, Ré, SB, Vu) quel jugement après la mort?

Beaucoup de gens pensent qu’à leur mort, ils seront jugés. Et que, là, on pèsera leurs bonnes et leurs mauvaises actions. En espérant que les oeuvres bonnes l’emportent sur les autres.

Or, savez-vous: cette manière de voir n’est pas chrétienne; elle est plutôt bouddhiste. Car ce que dit le Nouveau Testament, c’est ceci: à notre mort, notre accueil auprès de Dieu, notre salut, notre pardon, ils ne dépendront pas de ce que nous aurons fait ou non. Ils dépendront d’abord de ce que Dieu a fait. “C’est par la grâce de Dieu que vous êtes sauvés, parce qu’il vous aime. Ce salut, c’est un don de Dieu, un cadeau! Il n’est pas le résultat de nos efforts”, dit la lettre aux Ephésiens.

À notre dernier jour, nous ne pouvons donc pas mériter ni punition ni salut. Nous n’avons qu’à accepter la gratuité du Ciel!


JJC

 

mardi 27 mai 2014

(Ci, Ré) Haïr??

"Nous avons tant à changer en nous-mêmes que nous ne devrions même pas nous préoccuper de haïr ceux que nous appelons nos ennemis. Nous sommes déjà bien assez ennemis les uns des autres."

Etty Hillesum, Une vie bouleversée, Journal 1941-1943, Seuil, 1995

jeudi 22 mai 2014

(Ci, Vu) Apprends-nous à prier!


« Je vais T’aider mon Dieu, à ne pas T’éteindre en moi, mais je ne puis rien garantir d’avance. Une chose cependant m’apparaît de plus en plus claire : ce n’est pas Toi qui peux nous aider, mais nous qui pouvons T’aider - et ce faisant nous aider nous-mêmes. »

Etty Hillesum, Une vie bouleversée, Journal 1941-1943, Seuil, 1995


mercredi 7 mai 2014

(FA, SB Vu) Des protestants lisent et commentent la Bible

Lectures commentées d'un excellent niveau, par des théologiens: aller sur
<https://www.youtube.com/playlist?list=PL0c2uKzLvJxo4BNKIS83YR8e5hy3XAGHK>

mardi 6 mai 2014

dimanche 4 mai 2014

(Pr) L’Eglise: sainte?! quel gag!

Prédication du 4 mai 14

Lectures bibliques: Esaïe 57, 14-16; 1 Corinthiens 1, 1-3; Jean 6, 66-69

C’est comme une fois, y avait la finale de la Coupe de France de football qui opposait le club de St-Etienne à Marseille. Ambiance super-chaude, hooligans, vous voyez le tableau! L’arbitre siffle un penalty généreux pour St-Etienne, qui gagne le match. Colère des Marseillais et de leurs supporters, qui envahissent la pelouse. Ils se précipitent sur l’arbitre pour lui faire la peau.

L’homme au sifflet se souvient alors qu’il est catholique. Il prie très vite St-Christophe, le protecteur des cas désespérés. Et, ça marche! Le saint, à travers un nuage, tend une main secourable et emporte l’arbitre loin des Marseillais.

- Oh merci, dit-il, plein de reconnaissance, merci, St-Christophe, vous m’avez sauvé la vie!

- Pas de quoi, fait le saint, mais c’est moi qui doit vous dire merci: je ne suis pas Christophe, je suis Etienne. St-Etienne! 

Notre arbitre n’est pas le seul à s’y perdre, au milieu de ces saints. En effet, il y en a tant! Des centaines? Des milliers? Mais non! Bien plus que ça encore!

En effet, le Nouveau Testament nous dit que nous sommes tous des saints! Tous les croyants, toutes les croyantes, nous sommes tous des saints! Oui, vous aussi, qui êtes ici ce dimanche. Nous fêtons aujourd’hui la St-Antoine; et il y a St-Armand, Ste-Corinne, St-Tanguy, Ste-Stéphanie, Ste-Rachel!!

Et je dirai même plus, les textes sacrés annoncent que l’Eglise elle-même est sainte. Oh là!? Qu’est-ce à dire? Serait-elle parfaite, ou sans péché? Voire infaillible?! Sa conduite serait-elle irréprochable?

Visiblement, ça ne colle pas très bien avec la réalité. Il suffit de regarder autour de nous pour voir que l’Eglise n’est pas du tout parfaite. Ça saute aux yeux! Je n’ai pas besoin de donner des détails, j’imagine!!

En fait, la sainteté n’est pas le fruit de quelconques mérites, ou qualités. Si nous sommes saints, c’est parce que Dieu nous a choisis pour être ses enfants; les destinataires de son amour, de ses promesses, c’est nous! C’est ce que dit aussi le baptême, qu’Antoine vient de recevoir.

Dans l’Ancien Testament, seul Dieu est saint. Il est tout en haut, il est le tout-autre. Pourtant, déjà, des prophètes comme Esaïe nous annoncent que le “haut” est en bas; que le Saint est tout proche de nous, comme nous l’avons entendu tout à l’heure.

Le Nouveau Testament ira plus loin: il dit que Jésus, qui est le saint venu de Dieu, Jésus nous donne sa sainteté. Jésus fait de nous des saints, quand nous nous joignons à lui. Pourtant, nous ne sommes pas parfaits. Nous ne sommes pas des modèles!

Même les Eglises dont parle la Bible ne sont pas spécialement recommandables. Dans les épîtres, l’apôtre Paul les critique sévèrement. Et pourtant, il les qualifie de saintes!

La sainteté n’est pas un état qui nous permettrait de dire avec satisfaction “Y en a point comme nous”! Au contraire, la sainteté est un état d’esprit. Une manière d’être, et d’être en mouvement, en progression. Une manière d’avancer en direction de la volonté de Dieu, que nous n’aurons jamais fini d’atteindre.

Nous sommes saints parce que nous sommes, ensemble, en marche vers la sainteté! Toujours pécheurs; toujours imparfaits (ça, immanquablement)... Mais en même temps toujours pardonnés par Dieu, toujours réceptacles de ses promesses. L’eau du baptême nous lave, elle enlève le poids de nos fautes, elle rince tout ce qui pourrait nous séparer de l’amour du Créateur.

Toujours en même temps pécheurs, et pourtant, aussi, toujours pardonnés. Et donc, logiquement, appelés à nous améliorer, à grandir vers le projet de Dieu pour nous; à progresser vers sa paix.


Notre sainteté nous est donc donnée. Mais elle est aussi quand même toujours à reconquérir. Comme un amour.

Comment alors, chers amis, comment certains chrétiens peuvent-ils juger les autres? Les rejeter parce qu’ils sont différents de nous? Et le pire, les rejeter au nom même de notre religion, de notre foi au Dieu de Jésus?!

Nous sommes saints, nous tous. Mais j’ai envie de dire: pas tellement saints individuellement, pris séparément. Nous sommes l’Eglise sainte parce que cette sainteté nous est offerte quand nous sommes ensemble. Quand nous nous tendons la main. Quand nous savons, à l’exemple du Christ, descendre de nos hauteurs pour nous placer tout près des autres; des plus petits, qui sont les frères et les soeurs de Jésus.

Peut-être aurons-nous profit à méditer encore cette affirmation provocante de Martin Luther King: “Il nous faut apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir comme des imbéciles”.
Amen

Jean-Jacques Corbaz