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lundi 4 mai 2020

(Bi, Re) Dieu se moque-t-il de la souffrance des peuples?


Beaucoup de chrétiens me demandent que fait Dieu en ces temps. Nous a-t-il abandonné, se moque-t-il de la souffrance des peuples, de la ruine des uns et de la mort des autres ?
Alors je me suis dit : qu'a fait le Père quand son dernier fils a pris sa part d'héritage et qu'il est parti dans un pays lointain pour dépenser sa fortune dans une vie de désordre ?
(Luc 15, 11-32)

Le Père l'a laissé partir et il a attendu. Il n'a rien dit, n'a pas fait de reproches, ne l'a pas sermonné. Il l'a laissé libre de ses choix. Le fils est parti dans un pays lointain dépenser sa fortune et le Père n'a pas eu de nouvelles. Peut-être le Père a-t-il appris qu'une famine sévissait là-bas et il s'est inquiété pour son fils. Le Père n'était pas non plus responsable de cette famine, il ne l'a pas créée pour donner une leçon. Mais que pouvait-il faire ? Allait-il envoyer des émissaires pour le faire rechercher et le ramener par la peau du cou? Non il a attendu que le fils fasse l'expérience de la faim, du manque, d'un repentir, qu'il rentre en lui-même et se rende compte que sa prétendue liberté n'était qu'un esclavage. 

Quand le fils s'est décidé à rentrer, le Père ne lui a pas fait de sermon avec l'air entendu et victorieux de celui qui se réjouit de l'humiliation de l'autre. Il a organisé une fête. 
Nous sommes partis mener une vie de désordre dans un pays lointain. Désordre écologique, désordre économique, désordre social, désordre moral. Nous avons quitté la maison de notre Père, de notre patrie, de notre foi, de notre terre pensant que l'herbe serait plus verte ailleurs. Nous avons pensé que notre liberté passait par les plaisirs et la consommation, les abus et la domination des faibles. Et nous voudrions que Dieu agisse alors que nous sommes encore bien loin ? Tout le monde pense à demain en espérant que ce sera comme avant. "Mes vacances !" "Mes voyages !" "Mes soldes !" alors que beaucoup n'auront même pas les gousses que mangent les porcs. Beaucoup n'ont pas encore compris et se permettent en plus d'accuser Dieu d'une famine dont il n'est pas responsable, d'un désordre que nous avons créé, d'un abandon que nous avons choisi.  

Chaque fois que l'on accuse Dieu, c'est un Dieu païen qui est accusé et on a donc raison de le rejeter ce Dieu qui punit ou ce Dieu qui agirait sans respecter la liberté de l'homme. Ce Dieu là n'est pas notre Dieu. 

Dieu est Père et il attend que son Fils "rentre en lui-même" et revienne. Le silence de Dieu est l'espace de notre liberté.
Pierre Vivarès


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