Le temps, qui coule, goutte à goutte,
Qui avance en clopinant vers notre dernier souffle,
Le temps, qui pourtant fait de nous des vivants,
Le temps, qui berce nos transhumances,
Qui les ponctue de brefs silences,
(ou d’ouvertures!),
Le temps, qui déroule nos routes,
Qui atténue nos drames comme nos doutes,
Et ferme nos blessures,
Le temps, qui parfois voile nos souvenirs, ou les estompe,
Le temps, qui nous guérit (ou qui nous trompe!),
Le temps, qui nous fait redevenir des enfants,
Le temps d’hiver, le temps d’été,
Le temps des joies et des souffrances…
Le temps: c’est notre transcendance!
On croit te mesurer, voire… te posséder!
Mais en vain: tu nous files toujours entre les doigts,
Et c’est nous qui courons après toi!
Tu avances, infiniment, tu t’avances,
Tu sautes de la vieillesse à l’enfance,
On ne peut que te voir passer
(Et, parfois, te regretter!).
* *
Le temps, portant nos transhumances,
Enregistrant nos existences,
Inexorable et bienveillant,
Le temps, pourtant toujours devant,
Le temps, mais c’est la transcendance!
Le temps qui meurt fait de nous des vivants.
Jean-Jacques Corbaz
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