(parlé):
Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage,
Et qui, venant de Suisse, a su faire naufrage
Au fond d’un bistrot bleu où dorment quelques hommes,
Le rêve au fond des yeux, le cerveau plein d’opium.
Refrain:
Ulysse, beau voyageur, tu es l’enfant fou de la tempête,
Ulysse, dans ta candeur, tu croyais ne voir qu’avec la tête,
Ulysse, vieux bourlingueur, on ne voit bien qu’avec le coeur.
1.
Tu es parti sans un mot, poursuivant ton bateau, oh, oh,
Tu es parti le coeur chaud, espérant un monde nouveau,
À cent à l’heure en moto, en avion et jusqu’au fond de l’eau,
Tu défiais les oiseaux, les anges et les chevaux. - R
2.
Tu as fumé tes repas, mendié ton tabac, ah, ah
Tu as fumé je n’sais quoi, toi tu ne le sais même pas…
Tu as plané quelques fois, mais souvent tu as volé bien bas,
Et tu reviens dans nos bras, drogué de l’au-delà. - R
3.
Tu as claqué ton cerveau, là au fond des tripots, oh, oh,
Tu as grillé ton cerveau, la vie ne fait pas de cadeau,
Les yeux couverts d’un bandeau, aveuglé pour toujours, le coeur gros,
Tu reviens mal dans ta peau, sans crier, sans un mot.
Refrain final:
Ulysse, beau voyageur, enfant des larmes et de la tempête,
Ulysse, le coeur en fleur, tu reviens, tout est prêt pour la fête,
Ulysse, noire blancheur, tu ne vois plus… qu’avec le coeur.
Jean-Jacques Corbaz, juillet 1982. Merci à Joaquin Du Bellay!
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