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dimanche 29 juin 2014

(Pr) La multiplication des pains, possible? du vent? "gonflé"!

Lecture: Matthieu 14, 13-21

Multiplier les pains, et la nourriture? Ah, ce serait le rêve! Si seulement Jésus revenait aujourd’hui, il pourrait nourrir tous les affamés du Tiers et du Quart Monde. Mieux même: il devrait multiplier l’argent. Ce serait génial!

Un jour, un petit malin a réussi à multiplier l’argent. Il a publié une annonce qui disait: “Si vous versez 1’000.- sur mon compte, je vous enverrai la recette infaillible pour devenir millionnaire en quelques semaines”. Et à ceux qui versaient la somme demandée, il envoyait son truc. Vous le voulez? Gratis? Son truc, il l’exprimait en trois mots: “Faites comme moi”!


Bon, cessons de fantasmer. Vous savez, les miracles servent en fait à illustrer les paroles et la vie de Jésus. Un peu comme les images dans un journal aujourd’hui. Et puis, on a découvert qu’il y a des miracles dans toutes les religions.

Je vous recommande donc de ne pas vous arrêter à l’histoire au premier degré qui nous est racontée. Ni pour en voir le compte-rendu historique d’un acte magique. Ni pour se bloquer, à l’opposé, en disant “Mais ce n’est pas possible que ça se soit passé ainsi”. Les miracles sont des illustrations de quelque chose de beaucoup plus profond et important.

J’aime ce proverbe qui dit: «Quand on montre la lune du doigt, l’imbécile regarde le doigt». Le miracle, c’est donc un doigt qui montre le sens que prend la vie de Jésus dans l’évangile. Ne restons pas braqués sur le doigt, nous ne pourrons pas voir ce qu’il nous désigne!

Si vous avez besoin de vous demander si ça s’est réellement passé, cette histoire de la multiplication des pains, alors, faites-le. Mais ce n’est pas là l’important.

L’important? Qu’est-ce que montre le doigt, ici? Ecoutez: notre récit commence par “Quand Jésus entendit cette nouvelle”. Quelle est l’information qui va déterminer toute notre histoire? Eh bien, c’est le fait que Jean Baptiste (l’ancien maître de Jésus, son précurseur) a été cruellement assassiné par le roi Hérode.

Le Christ veut alors s’isoler pour digérer l’évènement. Sans doute pressent-il que cette mort violente annonce la sienne. Il se rend compte... que le sien est bon (de compte!). D’ailleurs, de nombreux signes insistent sur les oppositions qu’il rencontre, sur les juifs qui complotent sa mort...

Mais les foules poursuivent Jésus. Impossible pour lui d’être seul. Ces gens ont tant besoin de guérison et de consolations. L’évangile souligne par trois fois que Christ est ému, touché par leur détresse. Alors, il cède, et reste avec eux dans cet endroit retiré. Personne ne voit le temps passer... Et le soir, quand tous les magasins sont fermés (euh, cherchez l’anachronisme!), le soir, il n’y a que 5 pains et 2 poissons pour ces milliers de personnes.

Pourtant, tous seront nourris. En abondance! Jésus répond, nous dit ce miracle, Jésus répond aux menaces de mort et aux détresses du petit peuple en multipliant la nourriture. Signe de consolation et de sécurité. Comme pour nous dire: “Vous voyez? Quand les difficultés, quand les obstacles s’additionnent, eh bien les pains se multiplient! Quand plus rien ne semble marcher, alors Dieu se révèle beaucoup plus présent, bien plus proche qu’on ne l’imaginait.”


Aujourd’hui, nous sommes pareils aux disciples de Jésus: bien conscients des détresses de cette terre, mais si peu puissants. Nous voudrions nourrir les affamés. Mais nous avons si peu à partager...

Vous avez remarqué? Jésus non plus, n’a rien! Mais rien de chez rien! Pour que le miracle ait lieu, il faut la rencontre de: nos pains mille fois trop petits - avec les mains vides du Christ! Il faut que nous reconnaissions nos insuffisances, que nous n’imaginions pas pouvoir sauver l’humanité avec nos seules forces; et il faut aussi que nous remettions entre les mains de Jésus ces bribes de nourriture. Ces bribes qui, ainsi, deviendront surabondance!

Quand les obstacles s’additionnent, les pains se multiplient. Face à la haine qui grandit contre lui, Christ a besoin de nos bouts de pain pour créer le festin! Sans nous, il n’est rien; sans notre foi, sans nos aveux d’impuissance. Comme nous ne sommes rien sans lui.

C’est vraiment multiplier trois fois rien avec du vent. Et pourtant ça rassasie 5’000 familles. Ça marche!

Moi, je ne sais pas faire de miracle sur commande. Mais je vais quand même vous montrer un truc étonnant, pour illustrer cette étrange multiplication. Dans cette petite enveloppe, il y a un objet; pas gros du tout, vous pensez bien! Pourtant, je vais le faire grossir plus de mille fois en quelques secondes. Regardez... (je sors un ballon de baudruche et le gonfle). C’est ce que Jésus a fait, et ce qu’il nous demande de faire... Ce n’est pas du vent!



Face aux menaces, quand la peur grandit, Dieu veut se montrer tout proche; pour nous aider à rester calmes et agissants, sans panique ni découragement. Il nous souffle (oui, souffle!) à l’oreille: “N’aie pas peur, je suis là. Aide-toi, et le Ciel t’aidera!”

Si nous savons ouvrir notre vie à son souffle, nous avancerons fort, comme un voilier qui tend sa toile à une puissance qu’il ne voit pas.

C’est ce que vivent bien des personnes engagées dans notre Eglise, ministres ou laïcs; chanteurs de gospel ou autre musiciens du sacré. Et c’est ce que chacun(e) de vous, chers amis membres de notre Conseil paroissial, peut essayer de réaliser.

Allez, pour vous en donner un signe, une dernière fois, je vous propose de concrétiser ce souffle, ici-maintenant-tout-de-suite! C’est vous, chers amis de notre Conseil paroissial, qui allez finir cette prédication. Vous me trouvez gonflé? Vous allez finir cette prédication en gonflant, vous aussi, chacun(e), un ballon coloré pour décorer cette église. Et pour dire, du même coup, que vous commencez à tendre vos voiles au souffle de Dieu, qui multiplie nos modestes forces!

(YM distribue un ballon à chaque membre du Conseil, qui le gonfle, le noue et l’attache à une colonne).


Amen

Jean-Jacques Corbaz 

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