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dimanche 6 mars 2016

(Pr, Hu) Habiter au Paradis, ça te fait envie ?!?

Prédication du 6 mars, Brandons de Grandson

Lectures: Genèse 1, 25-28; Genèse 2, 7-9; Matthieu 6, 24-27 + 33
 
C’est comme une fois, y a le père Ouin-Ouin, 83 ans, qui se confie à son médecin:
- Docteur, j’ai l’impression que ma femme devient sourde.
- Ah, répond le toubib. Mais c’est léger, ou déjà prononcé, cette surdité?
- Oh ben, c’est difficile à dire...
- Ecoutez, vous allez faire un test. Vous vous placez à une quinzaine de mètres d’elle, et vous lui posez une question. Si elle ne répond pas, vous vous approchez et répétez jusqu’à ce qu’elle réagisse. ...
C’est ainsi qu’en rentrant, le père Ouin-Ouin voit sa femme qui prépare à manger. Du corridor, il lui demande:
- Qu’est-ce que tu fais pour dîner?
Pas de réponse. Alors, le père Ouin-Ouin fait trois pas, et renouvelle sa question. Toujours rien. Il se rapproche encore, deux fois, même jeu, même résultat. Ce n’est que lorsqu’il est à un mètre qu’il l’entend hurler:
- Pour la cinquième fois: DES ROESTIS!!

 

 

Chers amis, je me demande parfois si nous ne serions pas avec Dieu comme le père Ouin-Ouin avec sa femme. Nous disons qu’il doit être sourd, puisqu’il ne répond pas à nos prières. Mais... et si c’était nous qui n’entendions pas ses réponses?

Le Créateur nous donne un monde beau et bon, agréable et délicieux, dit la Bible à sa première page. Et il nous demande d’en prendre soin. Il nous en confie la responsabilité.

S’il pleut un peu trop souvent à votre goût, les amis, ne pensez-vous pas parfois que c’est parce que Dieu pleure? Que le Ciel est triste de nous voir accaparer un max, plutôt que choyer la nature comme un trésor précieux (la nature et les autres vivants, humains, plantes ou animaux), car nous la jouons perso en visant notre enrichissement à nous, au détriment des autres?

Le Jardin d’Eden, que la Bible appelle aussi le Paradis, est un lieu de délices. Son nom veut dire “jouissance”. Alors, mais oui, la Bible nous appelle à jouir! Vous ne le saviez pas?!

En ce jour de fête des Brandons, il est bon de rappeler cet objectif de Dieu pour nous. Jouissez! Et ré-jouissez encore!

- Attends, mais ça va pas?!? Si vous osiez m’interrompre (ou si vous étiez assez réveillés pour réagir de manière critique, après une nuit blanche, ou grise, ou bleu-pâle...), si vous en aviez le culot, vous m’enverriez chez le psychiatre! Car la Bible nous dit aussi que, dans ce paradis, nous n’y vivons plus. Que nous en avons été chassés. Avant même qu’Adam et Eve n’aient enfanté, eh bien les premiers videurs sévissaient déjà. Zou! Loin du bal!

Alors, écoutez-moi bien. Je vous fais un café?
 

 
Le Jardin d’Eden, le Paradis, c’est le lieu normal que Dieu a préparé pour nous. Ce n’est pas bien sûr un endroit de la géographie; et ce récit n’est pas non plus, évidemment, quelque chose qui a eu lieu dans l’histoire du passé, ou dans la préhistoire. C’est quelque chose qui se passe aujourd’hui. Et dont tu es l’acteur principal, la personne la plus concernée! C’est une histoire dont tu es le héros, en somme.

Ce récit est un symbole de notre manière de vivre. J’habite, tu habites aujourd’hui au Paradis, tu le savais pas? Dieu m’y a placé pour que j’y sois pleinement heureux. Toi aussi. Aux Brandons comme à la maison.

Et ce jardin de jouissance, je m’en chasse moi-même chaque fois que je me conduis de manière égoïste; chaque fois que je mets au premier plan mes intérêts matériels à moi plutôt que ceux de tous les vivants ensemble. Tu comprends? Quand je joue à “moi d’abord”, je me sors du paradis moi-même.

C’est ça, le “fruit défendu”, au fait. C’est d’oublier le projet de Dieu, le bien des autres vivants, et de ne penser qu’au mien (au singulier, au mien... si vous le mettez au pluriel, c’est déjà un progrès!).

“Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et la justice que le Créateur demande. Il vous donnera tout le reste en plus”. Tu vois le rapport?

Jouis, mais pas tout seul! Sois heureux, mais rend heureux les autres, et le monde, et la vie! D’ailleurs, heureux, tu le seras mille fois plus si tu n’es pas heureux tout seul, tu vois!

Jouis, mais pas tout seul! Jouis, et ré-jouis les autres, tu jouiras mille fois mieux! Tu vivras au paradis!



 

Ecoutez pour conclure ce joli texte que j’aime beaucoup, signé Christiane Favre.

“Nous sommes très intelligents. Si, si, ne soyons pas modestes. Nous sommes les seuls descendants de la grande famille des primates à inventer des machines qui travaillent à notre place.

Elles font tout ce que nous n’avons plus envie de faire, presser des citrons, (préparer les roestis), distribuer les billets de banque, fabriquer des voitures. Et même construire des maisons. Absolument. J’apprends qu’au Japon, on n’a bientôt plus besoin de main-d’oeuvre. Un gigantesque engin peut assembler tout un immeuble, étage par étage, comme un grand Meccano, avec des morceaux préfabriqués en usine par d’autres robots. Qui ne font pas la pause des quatre-heures, n’attrapent pas la grippe, ne carburent pas à la bière et ne sont pas syndiqués. C’est dire à quel point ils sont performants.

Je comprends qu’on nous les préfère.

Mais à ce train-là, notre seul boulot sur cette terre sera bientôt de concevoir, construire et entretenir les robots. Et encore. Un type plus intelligent que les autres finira bien par inventer un androïde qui fera mieux que nous.

À ce moment-là, nous ne serons plus du tout indispensables.

Vous me direz que nous aurons enfin de très longues vacances. Oui. Mais il y aura un problème. Les robots peuvent tout faire, sauf consommer et payer des impôts. J’ai peur que l’Etat ne puisse plus nous offrir des congés payés.

Enfin, ne voyons pas toujours les choses en noir. Nous aurons du temps. Nous vivrons de chasse et de cueillette et, n’ayant plus les moyens d’habiter dans les immeubles que les robots ont construits à notre place, nous remonterons dans les arbres pour y loger chez nos cousins. Les singes.

La famille, y a que ça de vrai quand on est dans la mouise. 


(Christiane Favre)

Hem! Reste à espérer que nos cousins primates ne soient pas sourds... Amen                                          


Jean-Jacques Corbaz


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