Tu t’es juste posé sur ma vie,
Papillon couleur de folie,
Tu m’as effleuré, t’es envolé.
Et moi, je reste là, coeur embrasé.
Ça s’est passé si vite,
Je ne sais plus si j’ai rêvé,
Si je t’ai fabriqué à mon image,
À mes désirs inassouvis…
Ça s’est passé si vite,
Et pourtant ça a duré longtemps, longtemps,
C’était peut-être tout un tour du monde,
Ou bien mon coeur s’était-il arrêté?
Je ne sais pas: qui es-tu?
Mes poumons t’appellent: souffle
Mon sommeil: confiance
Et mes jours: demain…
Je saurai qui tu es dans la fête,
Dans le sourire d’un gosse amoureux de la vie
Dans le réveil
Et dans le pain.
Dans le soleil à ma fenêtre
- Et même, et surtout quand mes mains
Tremblent de la souffrance d’un monde inhumain.
Tu t’es juste posé sur ma vie,
Et sur mes quêtes, et sur mes mains,
Tu m’as rempli d’une force infinie,
Moi, bonne pâte à ton levain.
Tu m’as effleuré t’es envolé,
Je reste là, coeur embrasé.
Debout. Je suis en paix.
Jean-Jacques Corbaz, décembre 1986
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