D’une année à l’autre, je t’oublie un peu
Chaleur immobile stagnant entre les fermes lourdes
Insectes zigzaguant à mes joues perlées de sueur
Nuit trop épaisse, jour orageux
L’été.
L’âcre odeur du foin gris pénètre le village
Gaieté retrouvée des amis paysans
Comme un très long rire, en cascade incessante
Qui me fait m’arrêter, regarder
C’est l’été.
D’une année à l’autre, je t’oublie un peu
Campagne chaude où la vie est gonflée de vie
Où le temps s’assoupit pour ne pas déranger
Où l’on peut être et avoir bel été
Comme un avant-goût d’éternité.
Je t’aime, toi l’été.
Jean-Jacques Corbaz, juin 1978
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