C’était un jouet électronique, que mon cadet avait reçu il y a presque 30 ans. Des jeux de mémoire ou de coordination pour les tout-petits. Une voix synthétique le félicitait pour chaque réussite: super! Mais quand il se trompait, la voix martelait : essaie encore!!
À
Pâques, n’est-ce pas cela que Dieu nous répète, sans se
fatiguer davantage que le mécanisme qui énervait Fabrice? Essaie
encore! Tu es un petit débutant en choses de la vie. Tu voudrais
vivre sans violences, sans injustices, sans désespoir. Et puis, bien
sûr, tu n’es pas réellement satisfait du résultat de tes
efforts. C’est vrai, on peut faire mieux. Courage, tu vas y
arriver!
Il
dit cela, notre Dieu, juste après… vous savez quoi!? Juste après
que les hommes aient crucifié Jésus. Ben oui, on aurait pu faire
mieux. Et faire moins mal… Il le redit aujourd’hui, et chaque
année, juste après les kilotonnes d’injustices, de morts
sanglantes, de tabassages sommaires, de violences sexuellement
transmissibles… et j’en passe, et des plus sordides, que vous ne
connaissez que trop.
Essaie
encore! Oui, tu peux grandir. Je ne te fais pas de reproches, parce
que surtout je t’aime. J’ai tant envie que tu réussisses à
vivre heureux. Ce qui, comme disait Raoul Follereau, n’ira pas tout
seul - dans les deux sens du terme. Joyeuses Pâques!
Jean-Jacques Corbaz
Jean-Jacques Corbaz
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