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vendredi 21 juin 2024

(Po) Douceur d’un premier soir d’été

La nuit tombe
Lentement
Pour ne pas brusquer la nature.
Silencieuse, respectueuse,
Soucieuse de ne pas déranger
C’est la première nuit de l’été.

La nuit tombe
Et le ruisseau chuchote toujours
Son refrain d’amour,
Attentif à mon coeur,
Respirant le repos.

La nuit tombe
Le vent reprend son souffle
Les nuages s’étirent
Comme un moelleux duvet.
Le ciel nous prépare un sommeil paisible
C’est la première nuit de l’été.

Arbres, fleurs, herbes,
Tremblants de ce fragile bonheur,
Terre, mer, pierres,
Savourant la fraîcheur,
Jardins, chemins,
S’ouvrant comme un coeur
Murmurent à mes yeux:
C’est la première nuit de l’été.

                   *

La nuit tombe
Doucement
Pour calmer l’humanité,
Attentive, offerte,
Telle un amour qui va nous envelopper,
C’est la première nuit de l’été.

La nuit tombe
Et le promeneur attardé se reprend à rêver
Et le vieux général se remet à aimer.
Les villas qui s’endorment
Vont bercer les espoirs les plus fous.

La nuit tombe, et mon coeur s’ouvre
Lentement, frissonnant, comme une fleur,
Sur mes épaules le temps conspire
Et soudain je sais que je t’attends.

Mon coeur s’ouvre
Doucement
Sous les pommiers en fleurs,
Ma vie reprend
Et je t’attends
C’est la première nuit de l’été.

                      *

La nuit tombe
Et la nature m’enlève,
Je ne suis plus moi-même
Mais un pistil tremblant,
Une goutte chantante au ruisseau,
Une ombre de la nuit.
Et je tombe avec elle
Et je t’espère,
Attentif à ton coeur,
Respirant le repos.

Mon coeur s’ouvre
Attiré par le ciel, il s’élance en avant
Tout est calmé, ma vie est pure
Et je t’aime, et je t’attends.

La nuit tombe
Le temps soupire une chanson d’amour.
Reprends ton souffle:
C’est la première nuit de l’été.


Jean-Jacques Corbaz, 12 août 1975   


(Li, Po) psaume: S'arrêter

S’arrêter
Reprendre son souffle
Écouter
Regarder.

Le temps, qui passe
Et qui s’offre en passant
La fontaine qui bruisse
Qui supporte le temps
Ma vie qui vit.

S’asseoir
N’importe où, là où je suis
Et prier.

Ma vie monte en moi
Comme sève féconde en mon corps réceptif
Ma vie trop brève
Nourrie de rêve
Dont se moquent les pierres aux lunettes infinies.

S’arrêter
Mes racines
Regarder
Mes espoirs
Écouter
M’enrichir.

Comme une envie de beauté
D’air pur et de franchise
Comme une soif de souffle
Retrouver mon assise
Mon besoin de prier monte à toi
Dieu de ma vie.
Ma faim d’amour assouvie
Transfigure le temps
Et m’emporte plus loin.

S’arrêter
Souffler un instant
Puis: repartir


Jean-Jacques Corbaz, février 1977   


(Po, Li) Retrouvailles (j’avais oublié)

J’avais oublié
Oublié la nuit et ses amicaux mystères
Oublié le ciel, couverture infinie
Oublié les étoiles, le lac et l’eau
J’avais oublié les mots pour les chanter.

J’avais oublié le frisson qui donne envie de dormir
Oublié la beauté qui entre en nous toute nue
Oublié que je pouvais la regarder
J’avais oublié le froid qui tient chaud.

J’avais oublié la pluie douce au soir de l’aube
Oublié la paix amoureuse des prés endormis
Et le jeu malicieux des nuages à cache-lune.

J’avais oublié tout cela et tu me l’as rappelé,
Toi en qui cette beauté trouve naissance et but
Pardonne-moi:
J’avais oublié de rêver.


Jean-Jacques Corbaz, 12 janvier 1976    


(Po) Réception

Amis du poète, venez, voyez et entendez
Pour nous fêter ce soir, rêvez, la nuit s’est apprêtée
Comme on reçoit discrète, en bleu, jouant sur le velours
Frêle comme l’espoir, en feu, vive comme l’amour
Belle comme le jour.

Comme lustre elle allume au ciel une lune de cuivre
Nous fait signe d’entrer, si belle on n’ose pas la suivre
Devant l’âtre qui fume, en brousse, elle installe nos lits
Et nous vivrons couchés, en douce, sur de moelleux tapis:
L’herbe de la prairie.

Amis de la chanson, humez, notre vie n’a plus d’âge
Endormez-vous heureux, santé! Prenez nouveau visage
Ce luxueux salon est là, c’est celui de la vie
Et la voûte des cieux est sa seule frontière ici.
Si nous disions: merci?


Jean-Jacques Corbaz, Yaoundé, 3 décembre 1974   


(Po) Coucher de sol


Le soleil couche avec l’horizon
Rayonnant la joie
Le ciel est comme pris de frissons
Rouge et sans voix
La terre flamboie
Et toi
Tu me tends les bras.
 
Et moi
Et moi je reste là
Pleurant sans raison
Sans oraison
Et moi je me souviens de toi
Comme une passion
Je soupire, attendant la moisson
Qui ne viendra pas.
 
Rentrons
J’ai froid.


Jean-Jacques Corbaz, 22 mai 1974   


(Po, Li) Prière d’été

Ferme les yeux,
Tiens fermes tes yeux
Sous l’espace de Dieu.

Viens, respire un peu,
Soupire, aspire mieux,
Gonfle-toi d’un monde heureux.

Alors, alors pose
Tes fatigues, tes réveils moroses,
Tes «on est bien peu de chose»,
Largue large, remets, dépose
Aux pieds, au coeur de Celui qui dispose
Tes larmes blanches,
Tes aubes oranges,
Les longs ennuis de tes dimanches à belles manches.

Viens, c’est ouvert, dépose, range
Aux mains, au coeur du grand Pardon de l’univers.

Respire un peu,
Tiens fermes les yeux
Sous l’espace de Dieu.
Gonfle-toi d’un monde heureux.


Jean-Jacques Corbaz, mars 2023

 

mardi 18 juin 2024

(Po) Un peu d'été qui passe

Le goût de l’eau au goulot des places du village
L’envie de tremper ses mains et ses bras, et davantage encore dans le bassin long
Le va-et-vient du temps qui rythme sa présence
L’odeur de l’air qui résume tous les autres
Voici un peu d’été qui passe.

 
Il était temps.
Nous avions perdu le souvenir des gouttes limaces
Descendant notre corps au fil de nos travaux
Nous avions oublié la tiédeur sensuelle
Qui fait rêver le soir nos bras et nos pas fatigués.

 
Voici un peu d’été qui passe
Et promet de rester. Vaines paroles!
Des mots édulcorés appellent une torpeur
Qui soufflerait nos présences
Un coeur toujours ouvert
Nature chaude, repose
Prépare juillet.

 
Voici un peu d’été qui passe
Repasse - et s’en va
Le poète amoureux reprend la route
Et nous restons, fidèles et étonnés.
Encore un peu de temps passé.


Jean-Jacques Corbaz, 27 juin 1977   


(Li, Hu) Liturgie d’accueil - Les oubliés

Bonjour, et merci d’être venus vivre ce culte !

 

C’est l’histoire d’un couple qui part en vacances. En voiture.

Tandis qu’ils roulent, Monsieur fait remarquer : « Quel calme, quel silence, c’est merveilleux ! »

Madame s’écrie alors : « Flûte, les enfants, on les a oubliés ! »

 

Eh bien, chers paroissien.ne.s, chers ami.e.s, notre Père du Ciel, lui, n’oublie jamais ses enfants ! Donc nous, donc vous, qui en Christ êtes appelés enfants de Dieu. Et qui l’êtes réellement. Toujours, Dieu pense à nous, et nous porte dans son cœur !

Bienvenue à vous, ses fils et ses filles bien-aimé.e.s !

 

 

Jean-Jacques Corbaz, juin 2024      

 

 

vendredi 14 juin 2024

(Li, Hu) Liturgie d'accueil - L'armoire est tombée

Bonjour, et merci d’être venus ce matin !

 

C’est l’histoire de la dame au chapeau, qui entend son fils crier :

- Maman, l'armoire est tombée !!

- Ouhlà, répond-elle, il faut prévenir Papa !

- Oh, reprend le gamin, il le sait déjà : il est dessous !

 

Eh bien, chers paroissien.ne.s, chers ami.e.s, notre Père du Ciel, lui également, sait déjà tout ce que nous brûlons de lui dire. Il le sait déjà parce qu’il est en-dessous, lui aussi !

Je veux dire : il s’est abaissé plus bas que le plus bas des hommes pour être tout près de nous, le plus près possible… surtout lorsque nous sommes écrasés par les accidents de la vie !

Bienvenue…

 

 

Jean-Jacques Corbaz, septembre 2015      

 

 

(Li, Hu) Liturgie d'accueil - Glissades

 Liturgie d'accueil  -  Glissades  (Avent ou peu après Noël)

 

Une histoire de Jean-Villars-Gilles:

 
Un curé supporte mal quand ses paroissiennes lui avouent en confession qu'elles ont commis le péché de chair hors des liens sacrés etc. Alors, il leur demande de dire simplement qu'elles ont glissé. Tout le monde est au courant du truc, et ça marche très bien.

Un jour d'hiver, le vieux curé passe l'arme à gauche, et un nouveau le remplace, un jeunet. Lequel s'étonne du nombre de glissades malencontreuses dans le village! Alors il appelle le syndic et lui suggère de mieux gravillonner les routes de la commune.
Le syndic, en souriant, suggère que ce n'est pas nécessaire, et que ce n'est pas bien grave. Mais le curé insiste: "Une femme pourrait se casser la jambe, même dans votre famille; par exemple, votre épouse a glissé trois fois la semaine passée!    

Chers amis, savez-vous que Dieu, le premier, a commis le péché de chair hors des liens etc !! Mais oui, quand Jésus s’est fait chair ! Heureusement, d’ailleurs, car cette glissade nous apporte la paix et le salut !

 

 

J-J Corbaz

 

 

(Li, Hu) Liturgie d'accueil et invocation - Le maraudeur

Accueil

Bonjour, et merci d’être venus ce matin !

 

C’est l’histoire d’un gamin qui maraude les cerises du paysan voisin. Mais tout-à-coup, le propriétaire de l’arbre l’aperçoit. Fâché, il lui crie: «Sale gosse! Je vais le dire à ton père!». Alors le môme lève la tête vers le haut du cerisier: «Papa, y a un monsieur qui veut te parler»!

Avec Dieu aussi, rien ne vaut le contact direct! Il nous invite à lever la tête vers lui, pour entrer en dialogue confiant et heureux.

Bienvenue…

 

 

Invocation

Je vous invite à nous tourner vers lui dans la prière :

 

Dieu passionné pour nous, tu veux sans cesse nous rapprocher de toi. De ta vérité. De ta lumière ! Viens régner sur nos cœurs et sur nos vies, avec ton respect infini. Celui dont nous parle Jésus, le Christ. Amen

 

 

Jean-Jacques Corbaz, juillet 2010       

 

 

(Li, Hu) Liturgie d'accueil - Pas pratiquant

Bonjour, et merci d’être venus ce matin !

L’histoire est connue. Un voleur incorrigible comparaît devant le tribunal pour la septième fois en trois ans. Le juge lui « passe un savon » en lui expliquant à quel point c’est important et utile d’être honnête en toutes choses.

À sa grande surprise, le magistrat voit notre délinquant qui approuve ses paroles.

- Vous êtes d’accord avec ce que je dis sur l’honnêteté ?

- Mais oui, M. le président. J’y crois fermement.

- Mais alors, fait le juge, si vous croyez que c’est important d’être honnête, pourquoi avez-vous commis tous ces délits ?

- Eh bien, M. le président, c’est que l’honnêteté j’y crois, oui, mais voyez-vous : je suis croyant, mais pas pratiquant…

 

Voilàvoilà ! Cette histoire pourrait bien condamner (c’est le cas de dire !) cette histoire pourrait bien condamner l’absurdité de se dire croyant, mais pas pratiquant. De même, d’ailleurs, que celle d’imaginer qu’être pratiquant, c’est participer au culte seulement, alors qu’il s’agit bien évidemment de mettre en pratique au quotidien les valeurs qui découlent de notre foi !

Si Dieu nous invite au culte, c’est pour cultiver (justement) notre relation avec lui. Pour nous réenraciner toujours mieux dans ses promesses. Afin de devenir de meilleurs pratiquants de sa bonté, de sa justice, de son partage.

Car d’abord, c’est Dieu lui-même qui pratique son amour, très concrètement, pour chacun.e, depuis la crèche jusqu’à la croix, et au-delà !

Bienvenue…

 

 

Jean-Jacques Corbaz, juin 2010       

 

 

(Li, Hu) Liturgie d'accueil - Juifs chinois en Israël

Bonjour, et merci d’être venus ce matin !

 

Il y a en Chine une importante communauté juive. Or, un jour, une délégation de ces juifs chinois vient en Israël, visiter les lieux saints. C’est la première fois qu’ils sortent de leur pays. Ils rencontrent bien sûr des coreligionaires vivant en Palestine.

En sortant d’une de ces rencontres, ils disent à leur rabbin : « C’est étonnant, ces habitants de Jérusalem n’ont pas du tout l’air juif ! »

 

Vous voyez à quel point nous, humains, sommes souvent conditionnés par nos habitudes ; voire un peu égocentriques !

Mais je me pose une question : et nous, paroissien.ne.s de …, est-ce que nous avons l’air chrétiens ? Est-ce que nous avons l’air chrétiens pour Dieu, je veux dire !?

Vaste question, que nous pose l’Évangile !

Bienvenue !

Bienvenue à toutes et tous, auprès de Dieu, lui qui sans cesse veut nous rapprocher de lui, et qui pour cela ne fait que se rapprocher de nous !

 

 

Jean-Jacques Corbaz, juin 2015      

 

 

(Li, Hu) Liturgie d'accueil - Le vendeur d'aspirateurs

Bonjour, et merci d’être venus ce matin !

 

C’est l’histoire d’un représentant en aspirateurs qui sonne chez une dame âgée. Sûr de lui, il vide la poubelle sur le tapis du salon. Puis il annonce qu’il va tout nettoyer avec son engin. Il promet même de manger tout ce que l’aspirateur n’enlèvera pas.

- Oh, fait la dame, je vous souhaite bon appétit : je n’ai pas l’électricité chez moi !

 

Il y a comme ça des petits détails… importants ! Qui changent tout !

Eh bien, chers ami.e.s en Christ, nous sommes ainsi : petits, dérisoires, bien sûr. Mais si importants ! Pour Dieu, nous sommes l’essentiel, chacun.e !

Bienvenue ! Bienvenue à vous, trésors de Dieu !

 

 

Jean-Jacques Corbaz, juin 2010       

 

 

(Li, Hu) Liturgie d'accueil (dimanche des réfugiés) - Les deux migrants

Bonjour, et merci d’être venus ce matin !

 

C’est l’histoire de deux migrants à la peau sombre. Sans papiers, ils doivent mendier pour vivre.

Un soir, l’un des deux rentre avec un joli pactole : il a récolté plus de 200.-. L’autre, lui, n’a que 8.35.

- Comment t’as fait ? Demande-t-il.

- C’est simple ! Avant, comme toi, j’écrivais sur mon bout de carton : « SVP, je n’ai rien à manger ». Ce matin, j’ai eu une idée : j’ai écrit « Il me manque 50.- pour rentrer chez moi » !

 

Cette histoire nous rappelle que nous vivons aujourd’hui le dimanche des réfugiés… et que nous avons parfois de la peine à accueillir les autres. Ou plutôt, que notre accueil est souvent à géométrie variable !

Heureusement, Dieu, lui, nous accueille toujours pleinement, sans retenue, sans calcul. Il est si content de nous voir… non pas les talons, mais de nous voir face à face ! Il nous tend les bras !

Bienvenue…

 

 

Jean-Jacques Corbaz, juin 2016      

 

 

(Li, Hu) Liturgie d'accueil - Je ne t'ai pas réveillée !

Bonjour, et merci d’être venus !

 

Le petit Kevin, 4 ans, agace un peu sa maman. Il la réveille chaque fois qu’il a besoin d’aller aux toilettes. Elle lui répète pourtant qu’il est assez grand pour y aller tout seul !

Une nuit, Kevin décide de faire plaisir à sa maman. Il va aux WC tout seul, sans faire de bruit, et il revient au lit très discrètement. Et au moment d’éteindre, il se met à crier : « Maman, tu as vu, je ne t’ai pas réveillée ! »

 

Eh bien, chers paroissiens, Dieu non plus, il ne veut pas nous réveiller. Il nous respecte tellement ! Et lui aussi, il nous le dit, avec le sourire, et avec une tendresse infinie !

Bienvenue…

 

 

Jean-Jacques Corbaz, juin 2010        

 

 

jeudi 13 juin 2024

(Li, Hu) Accueil - Le chirurgien retraité


Bonjour, et merci d’être venus !

 

Un célèbre chirurgien, qui prend sa retraite, discute avec un collègue. Ce dernier lui demande : « Peux-tu me dire quelle est la plus grave erreur que tu aies commise durant toute ta carrière ? »

« Oh, répond-il. Sans hésiter, c’est la fois où j’ai eu un patient milliardaire, et, en deux consultations, je l’ai guéri » !

 

Eh bien, chers amis, Dieu, lui, il nous guérit, il nous pardonne avant même la première consultation ! Et cela, quelle que soit notre fortune, bien sûr !

C’est la signification du baptême et de l’accueil en Christ : toujours, les promesses de Dieu précèdent les nôtres !

Bienvenue…

 

 

Jean-Jacques Corbaz, mai 2010      

 

 

(Li, Hu) Accueil - Le faire-part de Cornelia

Bonjour, et merci d’être venus ce matin !

 

Dans une ancienne paroisse, j’avais une voisine sympathique et pétillante, plutôt extravertie. Elle s’appelait Cornelia.

Cornelia m’a raconté que, plus jeune, elle avait travaillé dans une papeterie. Un jour, elle voit arriver un groupe de gens habillés de manière très simple, plutôt austère. C’était une famille en deuil qui venait commander des cartes de faire-part, et les faire imprimer.

Cornelia leur présente différents modèles de cartes, avec des dessins ou des photos. Mais eux choisissent le modèle le plus simple, le meilleur marché, juste une carte toute blanche.

Cornelia se dit qu’ils sont probablement trop pauvres pour se payer un motif coloré. Alors elle décide, sans leur en parler, de leur offrir un modèle d’une gamme supérieure : juste une petite croix dorée dans un coin, pour le même prix.

Quand la famille vient chercher sa commande, surprise : ils sont partagés entre colère et tristesse. Ils protestent vigoureusement.

Cornelia ne comprend pas pourquoi, jusqu’au moment où elle remarque le nom du défunt : c’est « Lévy ». Un nom juif. Alors, une croix, vous pensez !!

 

Chers ami.es en Christ, sachez-le : Dieu ne commet jamais d’impair avec nous. Il nous connaît et nous respecte beaucoup trop ! Dieu ne commet jamais d’impair avec nous, même si, lui aussi, il ajoute dans un petit coin… une croix !

 

C’est ce que nous célébrons, dans ce temps du Carême. Bienvenue !

 

 

Jean-Jacques Corbaz, mars 2017       

 

 

(Li, Hu) Accueil - Je la laisse gagner

Bonjour, et merci d’être venus ce matin !

 

Un de mes voisins est un peu « noceur ». On peut dire qu’il aime mieux sortir que rentrer à la maison. Un jour, il me confie : « Chaque samedi, je parie 20 francs avec ma femme que je serai rentré avant minuit ».

- Et alors, je lui demande ?

- Alors, je suis sympa, je la laisse gagner !

 

Chers paroissien.ne.s, chers ami.e.s, Dieu lui aussi nous laisse gagner ! Même si lui, il est toujours rentré avant minuit, puisqu’il ne nous quitte jamais !

Bienvenue auprès de ce passionné de nous, notre Père du Ciel !

 

 

Jean-Jacques Corbaz, août 2015      

 

(Li, Hu) Accueil - La pasteure et l'organiste

Bonjour, et merci d’être venus ce matin !

 

L’histoire se passe à la sortie d’un culte. L’organiste (un homme) demande à parler quelques minutes avec la pasteure (donc une femme).

Celle-ci répond : « D’accord, j’enlève ma robe et je suis toute à vous ! »

 

Eh bien, chers ami.e.s, chers paroissien.ne.s, Dieu, lui, n’a même pas besoin d’enlever sa robe. Il est tout à nous, entièrement, lorsque nous nous tournons vers lui ; lorsque nous l’appelons. Immédiatement !

 

Ce matin, il est donc là, heureux que nous venions à sa rencontre.

Bienvenue…

 

 

Jean-Jacques Corbaz, juin 2016      

 

 

(Li, Hu) Accueil - Tellement je pense à toi

Bonjour, et merci d’être venus !

 

C’est l’histoire d’un amoureux qui habite très loin de sa fiancée. Il lui écrit : « Ma chérie, le matin, je suis incapable de manger tellement je pense à toi. À midi, je n’ai pas d’appétit, car je pense à toi, si fort ! Le soir, je ne peux rien avaler, tellement tu me manques. Et la nuit, je n’arrive pas à dormir, parce que… j’ai faim » !

 

Cet amour fou, c’est aussi celui de Dieu pour nous ! Lui non plus ne peut rien faire d’autre que penser à nous.

Et c’est pourquoi il est infiniment heureux de nous recevoir auprès de lui, ce matin.

Bienvenue…

 

 

Jean-Jacques Corbaz, mai 2010