Pour vous y retrouver

Bonjour! Bienvenue sur ces pages, que j'ai plaisir à ouvrir pour vous!
Vous trouverez sur ce blog différentes sortes de contributions:
- annonce (An),
- billet (Bi),
- citation (Ci),
- confession de foi (CF),
- conte (Co),
- formation d'adultes (FA),
- humour (Hu),
- image (Im),
- liturgie (Li),
- poésie (Po),
- prédication (Pr),
- réflexion (Ré),
- sciences bibliques (SB),
- vulgarisation (Vu).
Bonne balade entre les mots!

Ces œuvres sont mises à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 non transposé.

Ce blog fait partie d'un réseau de sites réformés "réseau-protestant.ch" qui vise à coordonner et rendre visibles et lisibles les publications web de la galaxie du protestantisme de Suisse romande. Voir sur ce blog la page https://textesdejjcorbaz.blogspot.com/p/blog-page.html>.

mercredi 24 avril 2024

(Li) Louange : Dieu de la fantaisie

Loué sois-tu, Père, Dieu de la fantaisie, des imprévus, des surprises. Sans cesse, tu renouvelles, tu bouscules, tu conduis ton Église par des évènements inattendus.

 

Merci pour Jésus Christ, cadeau-surprise de ton imagination : en lui, tu t’es fait infiniment proche, amical, solidaire de toutes nos souffrances et de nos difficultés.


Par lui, tu nous appelles à vaincre nos engourdissements, et à avancer avec confiance en direction de ton royaume de paix.

Béni sois-tu, au nom de Jésus.

Amen

 

Jean-Jacques Corbaz, Noël 1988     

 

(Li) Accueil + invocation : Sur les chemins de la liberté

 

Sur les chemins de la liberté, Dieu nous précède pour nous montrer la route. Il nous accueille, gratuitement, sans contrainte, pour nous imprégner de sa joie et de sa paix.

 

 

Prions pour nous laisser ouvrir à sa lumière :

 

Père, Dieu d’alliance et de fidélité, nous voici près de toi pour que ta bonté nous fasse vivre. Nous saluons ta justice et ta paix, qui nous pardonnent et nous sauvent. Que ce temps de culte nous rapproche de toi, par ton Esprit, l’Esprit de Jésus.

Amen.

 

 

Jean-Jacques Corbaz, mai 1985    

 

(Li) Accueil et invocation : Redresser la tête


Accueil

Bonjour, et merci d’être venus vivre ce culte !

La semaine, nous sommes plongés dans nos travaux, nos soucis. Courbés sur nos lignes de pommes-de-terre, ou nos ceps de vigne ; sur nos ordinateurs, nos tournevis ou nos papiers.


Le dimanche, nous sommes invités à redresser la tête ! À regarder, devant, les signes par lesquels Dieu nous montre le chemin. Invités à donner à nos vies une direction, un sens. Pour les faire chanter au soleil de l’espoir.


C’est la raison d’être du dimanche, et spécialement celle du culte !

Bienvenue…

 

 

Invocation 


Père, nous sommes heureux de répondre à ton invitation. Que dans nos vies germent un peu mieux ta soif de justice, ta recherche d’amour. Ouvre en nous les portes secrètes qui te permettent d’agir par nos mains. Nous appelons ton Esprit, l’Esprit de Jésus.

Amen

 

Jean-Jacques Corbaz, août 1989  

 

(Li) Prière de louange ou invocation : ta source

Je vous invite à prier :

 

Dieu de vie, nous venons puiser à ta source.

Rafraîchis-nous par ta présence proche,

Que ta parole s’éclaire par notre prière !

Mets en nous un cœur nouveau,

Garde-nous ouverts à ton Saint Esprit,

L’Esprit de Jésus.

 

Amen

 

Jean-Jacques Corbaz, avril 1977    

 

(Li, Po) Accueil: Ne tirez plus sur la colombe

Ne tirez plus sur la colombe

L’avenir est un oiseau blanc

Ne creusez plus toutes ces tombes

La mort n’est pas pour les vivants.

 

Dieu veut faire danser le monde

Venez ! Et entrons dans la fête,

Que l’humanité pleine et ronde

Connaisse enfin la paix parfaite.

 

Venez ! Vivez ! Dieu nous attend

C’est le bal de la joie de vivre

Jésus Christ n’est plus dans les livres,

Il est ici, il est vivant !

 

 

Jean-Jacques Corbaz, juin 1982    

 

(Li) Envoi (ou invocation) : nous sommes la flûte


Nous sommes la flûte, tu es le musicien. Que ta joie chante à travers nous !

Nous sommes les mains, tu es le coeur. Que ton amour agisse à travers nous !

Nous sommes les voix, tu es l’espoir. Que ta lumière brille à travers nous !

Sois toujours le maître de nos vies, en Jésus Christ.

Amen

 

 

Jean-Jacques Corbaz, avril 1987    

 

(Li) prière parole ou invocation: ouvrir nos tombeaux

Tournons-nous vers Dieu dans la prière :

 

Dieu ami, c’est ta joie qui nous habite,

C’est ta paix qui nous nourrit.

Toi, le Vivant, tu t’es donné jusqu’à la mort

Pour nous faire respirer la vie, la vie nouvelle.

Tu veux ouvrir nos tombeaux

Mettre en nous un esprit nouveau,

Ton Esprit, Dieu de passion, Dieu de lumière !

Béni sois-tu ! Amen

 

Jean-Jacques Corbaz, avril 1977    

 

lundi 22 avril 2024

(CF, Li) Confession de foi – La décision de vivre avec

La foi, c’est la décision de vivre avec cette ouverture d’esprit : ce qu’on voit n’est pas tout. Ce qu’on sent, ce qu’on vit, ce qu’on touche ou ce qu’on entend n’est pas tout. Il y a une autre réalité que celle de la santé. Il y a une autre dimension que celle de la fortune, de la force ou de la gloire. Il y a une autre sécurité que celle du pain, de la maison ou des assurances.

La foi, c’est la décision de regarder par-dessus nos échecs, derrière les obstacles, plus loin que nos limites, pour y laisser entrer le monde nouveau de Dieu, sa puissance créatrice toute autre, qui transforme et qui dynamise.

Sans la foi, il n’y aurait pas de liberté, puisque nous serions enfermés dans une vie étriquée, limitée, que nous ne serions pas appelés à dépasser. Sans la foi, nous n’aurions qu’à subir. Il n’y aurait que des espérances passives, ou des attentes, et des résignations.

Mais l’espérance chrétienne, elle, nous engage. Elle nous mène à explorer tous les possibles, à créer, à oser. Disciples d’un Christ ressuscité, nous sommes libérés de nos timidités, de nos petitesses, pour inventer le futur, afin de préparer le renouveau majuscule de Dieu, le printemps de son règne.

Amen

Jean-Jacques Corbaz, janvier 1989 

 

(Co, Pr, Vu) Vive, l’eau! (narration)

Lectures bibliques: Jean 4, 3b-26, Ezechiel 36, 24-27

Il faisait chaud, ce matin-là. Chaud et sec. Mais l’oasis était fraîche, comme une porte ouverte sur le ciel. L’eau du puits murmurait sa fragile musique, si ténue qu’il faut être vieux et sourd comme moi pour l’entendre... Je crois même que, parfois, des oiseaux chantaient. Ça sentait les feuilles de figuier et l’été.

J’étais venu au puits de Jacob pour boire, mais surtout pour méditer et rêver tranquille, loin du village. J’aime le calme de cet endroit, sa douceur apaisante. Il m’arrive même de me dire que Dieu y est plus proche que dans l’agitation des sacrifices... Savez-vous que ce puits de Jacob est le tout premier lieu de culte de nos ancêtres d’Israël, sur la Terre Promise? Bien avant Jérusalem! Oui, c’est un endroit chargé de présence divine!

Bref, je me sentais superbien, couché derrière les buissons, près de Dieu. L’herbe était douce contre ma peau... J’avais envie de prier: «Seigneur, je voudrais pouvoir mourir ainsi, calmement; doucement; te rendre mon dernier souffle sans hâte, comme la rosée s’évapore au soleil du matin...»
  


Mais! Des voix! Tout-à-coup, des voix, des voy...ageurs! Mon calme et ma prière s’envolent! Pas de chance, j’étais si bien!

Caché derrière mon figuier, j’observe les nouveaux-venus. Qui sont-ils? Commerçants? Pèlerins? Brigands peut-être? Rien que des hommes, en tout cas. Méfiance!

Ils puisent l’eau à l’aide d’une vieille peau de chèvre que le plus petit porte en bandoulière. Ils ont soif, on voit qu’ils ont beaucoup marché! Vivement qu’ils reprennent leur route!

Tout en buvant, ils parlent assez fort. Je comprends à leurs allusions qu’ils sont... juifs!?! Oups!! Heureusement que je ne leur ai pas adressé la parole! On nous a toujours expliqué que nous, les Samaritains, ne devons rien avoir à faire avec ces gens de Judée, qui nous méprisent et qui nous traitent comme des primitifs. Alors que nous sommes descendants d’Israël, autant qu’eux!

Tout ça parce qu’il y a longtemps, au retour de l’Exil à Babylone, nous n’avons pas chassé les Palestiniens, qui occupaient nos terres. Nous nous sommes pacifiquement mélangés avec eux. Dites, Dieu n’était-il pas content de voir des hommes se réconcilier?

Alors voilà: depuis cette époque, les Samaritains n’ont plus de contacts avec les juifs (hem, sauf pour les détrousser, rigole mon cousin Kouchtar de Sychar!!)... Brèfle, ceux-là... je reste à distance.

Ils n’ont pourtant pas l’air si menaçants, ces gaillards. Peut-être un peu... illuminés. Je les entends discuter de l’eau, qui est un signe, qu’ils disent, un signe de Dieu. Et puis ils parlent de souffle, de respiration du Seigneur (je ne comprends pas bien), toujours en se montrant la source, vive, qui murmure sa chanson si frêle à mes oreilles.
  

Ah bon, voilà qu’ils s’en vont. Non? tiens, y en a un qui est resté. T’égal, dans le fond; tout seul, il ne va pas m’empêcher de jouir du calme de ce puits... 
 
Ah mais zut! Pas de chance! À peine j’ai repris mes rêveries qu’un nouveau pas se fait entendre. Mais cette oasis est plus fréquentée que la couche d’une courtisane un soir de bamboula!!

Oh ben, à propos de courtisane, devinez qui arrive: c’est la femme de Shefdegar de Sychar! Vous savez, celle qui ne sait pas dire non aux hommes... Celle dont ils profitent sans gêne.

Elle s’avance pour puiser de l’eau... Mais? Le juif... lui parle?! Non, mais quel culot! Encore un bélier en rut! Aussi dragueur que son ancêtre David, celui-là!

Ah non, faites excuse, c’était pas ce que j’avais pensé. Ou alors, il tourne longtemps autour de la cruche, ce gars! Il demande de l’eau. De l’eau? Alors qu’il vient de boire?

Et elle? Mmmhh, elle hésite. Elle commence à piger que c’est un type de Judée. Ils parlent d’eau, le juif et Emmanuelle. Il recommence, comme tout à l’heure son histoire d’eau: le souffle, l’esprit divin...

Évidemment, elle, elle ne comprend pas qu’il s’agit de religion. Elle prend tout au premier degré, au début. Il doit expliquer, expliquer encore. Et moi, du coup, je commence à y voir un peu plus clair. Il dit: l’eau est un don du ciel, c’est un signe que Dieu nous purifie et nous aime; un signe que Dieu nous lave, pour nous permettre de commencer, à neuf, une vie différente, meilleure! Voilà: c’est le souffle, c’est la vie que Dieu veut mettre en nous, pour transformer le monde!


Emmanuelle, bien sûr, elle ne suit pas bien. Tiens, il parle des cinq maris, maintenant. Et elle, plein gaz, elle croit qu’il fait allusion à sa vie de tralala, tous ses jules, ses «fiancés»...

Encore une fois, méprise, méprise! Si elle n’était pas aussi... euh... «culpabilisée», elle saisirait que, quand un juif parle des cinq maris, il pense aux cinq dieux qu’on adorait en Samarie! Ouais, cinq maris - Samarie, c’est un vieux gag pourri de Jérusalem (d’accord, c’est pas terrible, mais San Antonio n’est pas encore né!).

Ah, cette fois, elle a compris! Elle pose des questions sur le culte, sur «croire en Dieu». Il explique encore. Oh, c’est difficile. Je ne suis plus très bien, moi non plus.

Mais quand il dit qu’on peut adorer Dieu partout, ça, je saisis! Et que l’oasis est une porte ouverte sur le ciel, ça, ça m’emballe!

L’eau, signe du ciel... Non, attends: l’eau, signe d’un souffle que Dieu nous donne. Signe d’un souffle que Dieu nous donne si nous lui donnons notre premier pas... Et ce souffle, il nous transforme; il nous permet de vivre, vraiment; pleinement, intensément!

Et: partout, même ici!

Mmh, il y a quelque chose, là, que je dois creuser. Il faudrait que j’aille vers ce juif pour lui demander de me réexpliquer.

Tiens, c’est drôle!? J’ai encore envie de vivre, soudain, pour découvrir tout ça; pour changer ma vie.

 



Il fait superbe, ce jour-là. L’oasis est fraîche à danser! L’eau du puits de Jacob fredonne sa petite chanson... et: c’est comme une porte ouverte sur le ciel!

Mmm, mmm mmm, mmm mmm mmm mmm (fredonne la mélodie de «L’eau vive”)
Amen
                                      

Jean-Jacques Corbaz



vendredi 19 avril 2024

(Li, Po) Louange : Le chant de la terre

C’est le chant de la terre,
Dieu Père,
C’est le chant de ta joie.
Ta joie, qui donne la vie au monde,
Et les bourgeons éclatent, la sève monte,
Ta joie, qui donne la vie en nous
La création n’est pas encore finie.

C’est le chant de la terre,
Dieu Père,
Qui monte de nos cœurs,
De nos bras,
De nos chemins,
C’est l’espoir de la terre
D’ouvrir à mieux demain.

C’est notre chant,
Dieu Père,
C’est par lui qu’on espère.
Tu remets notre avenir - ton avenir – entre nos mains.
Nous le recevons en tremblant.
Merci,
En Jésus Christ !

Amen


Jean-Jacques Corbaz, avril 1981     


(Li) Louange - Tu es un Dieu qui rit et qui pleure

Merci, Dieu de Jésus Christ, parce que tu es un Dieu qui rit et qui pleure.

 

Tu ris avec nous. Tu grandis nos joies, nos fêtes. Tu trembles d’espoir avec nous, quand nous osons à peine y penser. Tu portes les fragiles bonheurs des jeunes parents, des amoureux, des poètes. 

 

Et puis, tu es aussi un Dieu qui pleure. Qui partage nos peines, nos fardeaux quand ils sont trop lourds. Tu veux inlassablement nous décharger de nos culpabilités, de nos peurs, des angoisses qui nous rapetissent l’existence. Toujours, tu tends tes deux bras en croix et tu dis « Donne-les moi ! Je les porterai pour toi ! »

 

Merci, tu es un Dieu si proche, tu ne juges pas, tu t’offres, comme un ami.
Sois béni, par Jésus !
Amen


Jean-Jacques Corbaz, juin 1987    



(Bi) Zachée et l’amour (il le cachait!)

Vous connaissez sans doute l’histoire de Zachée, racontée dans l’évangile de Luc: collecteur d’impôts, donc collabo avec l’occupant romain en Palestine, il s’était enrichi de manière éhontée au travers de son activité fiscale. 

 

Mais un jour, au contact de Jésus, il décide de changer de vie. Il donne la moitié de sa fortune aux pauvres. De plus, il s’engage à rendre au quadruple toutes les sommes qu’il s’est appropriées à tort (Luc 19).

 

Voilà. Les gens croyaient Zachée avare et intéressé uniquement par l’argent. Pourtant, au fond, il était si généreux! Mais pour que cette bonté puisse se manifester, il a fallu qu’un jour il se découvre aimé profondément et sans condition. Et qu’il ne se sente pas ostracisé.

 

Jolie histoire. Si souvent nous classons les autres dans le tiroir du mépris des «mauvais»; alors qu’un peu d’amour non jugeant pourrait faire éclore de grandes qualités. Qualités qui ne demandent souvent qu’à s’épanouir, mais qui sont enfouies sous une gangue de mauvaises habitudes, de préjugés, de fermeture et d’indifférence subie.

 

Demain, tu vas rencontrer Zachée. Chiche?



Jean-Jacques Corbaz, Yaoundé, le 11 novembre 1974