
Au bord de la nuit,
Ce n'est déjà plus tout à fait la nuit,
C'est l'aube - qui luit.
Au bord de la mort,
Est-ce la mort, encore, ou la vie qui dort?
Au bord du bord, désespoir enfoui - ou enfui,
Pâques vient naître, à l'aurore.
Ce n'est déjà plus tout à fait des pleurs,
Mais une étoile, qui s'entr'ouvre, comme une fleur.
Au bord de ton regard privé de bleu,
Gris, pareil au ciel qui perle tes cheveux,
Triste comme le vide qui déborde de tes yeux,
Est-ce un regard, encore, est-ce un bateau sans port?
Au bord, à l'extrême fil du faufil de ton corps,
Germe le murmure de ton coeur d'or,
Fragile promesse de trésor.
Pâques naît, aujourd'hui encore.
Au bord de la nuit, c'est l'aurore,
Au bord de la mort, c'est la vie.
Au beau rivage de la tendresse,
Comme une promesse,
Pâques vient nous rendre plus forts.
J-J Corbaz, Pâques 2012
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