Sur mon cahier d’écolier
j’écris ton nom: liberté.
Sur les murs de la ville, sur les toits, les clochers,
j’écris ton nom: liberté.
Rêve, vieux compagnon, qui toujours se défile,
Toi qui, comme le nez de Cyrano,
dans tout lieu d’un quart-d’heure me précède,
Que je n’atteins jamais
Et qui me fait… courir!
Rêve, trop beau
peut-être, pour se réaliser?
* *
Sur mon cahier de travail
s’écrit ton nom: liberté.
Sur les murs de ma vie - mes amours, mes regrets,
s’écrit ton nom: liberté.
Sur les cloches qui le dimanche m’appellent,
Sur la Bible et les chants, sur mes mots malhabiles,
Gravée sur une croix, multipliée par mille,
Avec des traits fragiles, obstinée et rebelle,
Déjà Dieu te chantait: liberté.
* *
Sur mon cahier d’éternité,
Lorsqu’un jour, trop usé, je m’éteindrai,
C’est toujours ton nom que j’écrirai.
Jean-Jacques Corbaz, 18 février 1989
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