Les génies de l’ombre reprennent leur royaume
La flûte de pan de Zamfir s’est tue
Le silence s’installe, sans vouloir déranger.
Royaume des papillons happés par la lumière
Mais mis en fuite par la fumée de ma pipe
Royaume des petites mouches importunes
Mais qui meurent sous mes doigts sans un cri.
Royaume surtout des grandes puissances qui m’entourent
Maison forte et fidèle, rassurante, immobile
Lac tranquille qui murmure son bercement
Ville qui veille, servile et vieille, juste à côté
Et cet air rempli d’ombres qui me tient chaud - et froid!
Un moucheron s’est posé sur mon cahier
Sortant du bois, un renard appelle je ne sais quel petit prince à l’apprivoiser
Le temps se dandine au goulot de la fontaine
Mais au fond de moi, il s’est arrêté.
Viens, c’est le moment, viens me visiter.
Jean-Jacques Corbaz, 26 juin 1974
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