Je regarde le ciel, où plongent les étoiles,
Et je plonge avec elles, je vole, je me noie,
Cet immense infini m’emporte et m’assouvit
Comme on assouvit sa colère.
Je regarde le ciel, qui me parle de Dieu,
Créateur et Seigneur, puissant, majestueux.
Je regarde le ciel, et j’oubliais la terre,
Et j’oubliais la vie, et ma soif de tendresse,
Main posée sur la mienne, et nos souffles ténus
À la recherche du temps… reçu.
Je regarde le ciel, et j’oubliais la terre,
Où le Dieu tout-puissant est bel et bien venu.
Et puis, fil après fil, lueur après clarté,
L’évangile révèle:
Je regarde le ciel, je regarde la terre,
Et tous les deux m’appellent,
Et je comprends ainsi que Dieu a deux visages!
Et c’est le même chant de liberté
Où le Dieu si humain viendrait ressusciter.
Et ma soif de tendresse rencontre Christ, le frère,
Et ma soif d’infini m’ouvre à son Dieu, son père,
Et tous les deux me renvoient à la terre
Où leur amour a besoin de mes bras
Pour naître, encore une fois.
Je regarde le ciel, je regarde mes bras…
Et je tremble soudain - mais ce n’est pas de froid.
* *
C’est là,
Sans un mot,
Que repose ma prière.
C’est là
Que sans ma vie de mots
Je rejoins le Christ en prière.
C’est là,
Présence nue, confiance discrète,
C’est là,
Porte du Ciel, qui m’invite à la fête,
C’est là qu’en reposant mes forces iront plus loin.
C’est là,
Sans un mot,
Que mon amour se régénère.
C’est là
Que sans ses oripeaux
Me rejoint le Christ en prière.
Et c’est là qu’est mon nom, Seigneur,
Au coeur de ton amour qui m’emmène.
Merci, Seigneur!
Amen
Jean-Jacques Corbaz, août 1980
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