On attendait puissance et feu,
Gloire et lumière, joie contagieuse,
Messie triomphant!
On attendait les coeurs unis, marchant, courant,
Et sur la mer de sang, propulsant son navire,
Le majestueux chef qui nous mettrait d’accord.
On attendait la force - il n’y eut qu’un sourire,
Que la simplicité, qui nous a divisés.
* *
On attendait en vain: ou trop, ou alors pas assez.
On n’a pas su regarder à hauteur de la crèche,
Là où se préparait le bois d’une autre croix!
Là où battait un coeur, souffle d’amour,
Offert à nos violences,
À nos peurs, nos souffrances,
À notre suffisance,
Nos désirs de puissance,
Pour les changer en paix.
* *
On attendait le feu - vient un vase de terre,
Un enfant nu,
Qui veut nous prendre tout entiers
Pour transformer la terre
Et transformer le feu
Et transformer la guerre…
Accueillons ce drôle de roi: Jésus, notre frère.
Jean-Jacques Corbaz, février 1989
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