Les bras du temps flottaient dans ses trop longues manches
Et nos regards furtifs tâtonnaient dans le noir.
Le monde était assis, confiant dans son histoire.
Quelque part, bien caché, un homme gris chantait.
Sa musique était douce et forte, aspirait l’avalanche,
De rebonds en rochers, plus nette, elle nous entraînait,
Et c’était un orchestre, en cavalcade blanche.
Il affolait nos vies naissantes à ses éclats d’espoir,
Nous dansions essoufflés,
Que nous vienne la paix.
Un homme parmi nous, l’un d’entre nous chantait:
Les doigts du temps vibraient, dansait la robe blanche,
Nos amours bourgeonnaient, ce matin, c’est dimanche,
Et nos regards furtifs se posaient sur le noir,
Y découvraient des signes, et des raisons de voir
La création nouvelle, ouverte à l’amour fort et vrai,
La création pour nous, à suivre, à construire, à vouloir,
Debout! Sortez! Dansez! Créez! Entraînez l’avalanche!
C’est dans nos coeurs vibrants qu’un Royaume arrivait.
Dans nos coeurs, dans nos jours, remplis de sa présence,
Il éclosait la vie, nouvelle, à l’éclat du soleil.
Et si vous écoutez sa chanson d’espérance,
Vous saurez que toujours appellent à danser nos réveils.
Jean-Jacques Corbaz, mars 1978
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