Le sang, à mon poignet, battait calmement. Un peu moins d’une pulsion par seconde. Poussières de vie, égrenées, suspendues. Poteaux électriques portant un fil à peine visible. Et c’est le vide qui fait la vie.
L’amour, à mon espoir, battait calmement. Impulsions créatrices, vides suspendus? Le visage étonnant de l’impossible apparaissait, furtif ou prolongé, pareil à ton image, dans mes nuits bleues. Manquait, bien sûr, un chemin pour aller vers toi, fort et noir ruisseau. Mais reprenait ton nom, fou.
Flocons de neige, s’entassant, rêvassant, et sans un mot. Et moi, qui vit de mots, et moi qui joue avec: ne plus pouvoir que voler, qu’avaler la neige, et chercher à ne pas dire mes mots.
Le sang, à mon poignet, battait calmement. Et battait le silence.
Embrasser la neige
Embrasser ton visage, émergé des flocons, et aussitôt caché
Embrasser mes images
Et ma folie.
Le sang, à mon poignet, battait calmement. Ma vie est pleine de ces vides.
Je t’attends.
Jean-Jacques Corbaz, 2 janvier 1981 (5 ans après)
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