Dors, petit frère,
Les fées lutines sont déjà venues,
Ou alors elles ne viendront plus.
Dors, petit frère,
Le temps ouaté étend ses taches grises
Sur toi le vent n’a plus d’emprise
Et notre toit couvre ton corps.
Dors, mon frère, dors,
Avec ce jour, il n’est plus rien à faire,
Il ne faut plus penser au père
Parti là-bas, les gens disent il est mort.
Dors, petit frère,
C’est bien trop lourd de rester éveillé
Et de chercher à espérer.
Dors, petit frère,
La nuit du coeur est là, triste colère,
Demain tu seras le plus fort.
Il faut dormir auprès du père.
Dors, mon frère, dors.
Jean-Jacques Corbaz, 9.12.1976
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