Il y a tant de chemins,
Pistes à demi connues en sous-bois d’octobre,
Traces de chevreuils silencieux dans la neige,
Sentes bruissantes de murmures étouffés,
Ou petites routes sillonnant les collines,
Il y a tant de chemins
Que la nuit efface, que le temps vieillit,
Il y a tant de chemins pour courir après nous-même,
Tant de chemins qui dans le noir ne s’endorment pas.
Il est vrai qu’aux soirs de brume
Mes espoirs ressemblent à mes craintes
Mes amours à mes doutes
Et mes joies à mes pleurs.
Il est vrai que de pas en pas,
De foulée en foulée,
De campagne amie en forêt bien-aimée,
Mon coeur arpente une carte au trésor qui ne me quitte pas.
Il y a tant de chemins qui s’entrecroisent,
Qui tous vont quelque part
Et qui pourtant ne mènent à rien
Sinon à moi-même.
Jean-Jacques Corbaz, janvier 1979
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