J’habite: 13, place de la liberté.
Mes racines y sont profondes,
Et tous les grincheux du monde
Ne sauraient m’en déloger.
Bien sûr, c’est dans le quartier nègre, périphérie,
Ceux qui se croient riches ont peur de s’y montrer.
Mais moi, j’y vis la nuit, sans soucis,
Mon seul trésor, c’est l’amitié.
Ton argent, gros Fernand, n’est que cendres et fumée.
Ferme bien ta maison grise,
Tu la possèdes à ta guise
Quand ton poing serre sa clé.
J’habite: 37 rue Jean-Jacques Corbaz.
Mon village, c’est la terre,
Mon église, la misère,
Je me sens partout chez moi.
Jean-Jacques Corbaz, janvier 1987
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