Les héros ne sont pas ceux qui font mal
Les plus grands se mettent à genoux
Dieu se laisse tutoyer
Des hommes s’envolent, tremblants au premier soleil
Des singes armés d’une mitraillette gonflent leur poitrine
La paix se laisse apprivoiser
La mort est au chômage
Le vent soulève tes paupières
L’amour se laisse dévorer
Nous traversons le silence
Les apprentis de Dieu balbutient des mots d’espoir
L’océan intérieur modèle ses errances
L’homme devient parole de Dieu
La peur est à l’embauche
Pourtant, la vie se fraie un chemin furtif
La chasse n’est pas un sport, et les chevreuils n’ont pas de fusil
Quelques plumes dansent
À l’ironie des coqs, ergots dressés
Les dauphins se laissent approcher
La paix qui s’offre
Et toujours Dieu
Dieu se laisse tutoyer
Jean-Jacques Corbaz, juin 1978
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