Terre d’Afrique
Je sais tes ombres
Ombres rageuses
Mais sans danger
Dans le soir trop vite arrivé
Au ciel de l’éternel juillet.
Ombres insidieuses
- Ainsi Dieu naît
Au crépuscule de notre vie.
Ombres d’abord mystérieuses
Qui nous repoussent et nous attirent
Ombres qu’on craint - et puis qu’on aime
Et qu’on regrettera bientôt.
Tes ombres sombres
Tes ombres d’ambre
Ombres pâlottes
Pour nous surprendre
Ombres où l’on se croit familier
Où l’on renaît
Mais étranger.
Ombres insidieuses
- Ainsi Dieu passe
Au crépuscule de notre vie.
Ombres de l’éternel étrange
Ombres d’un coeur et d’un corps apaisé
Ombres diffuses aux cheveux d’ange
Ombres sans bruit - que j’ai aimées.
Ombres d’Afrique, en éternel juillet.
Jean-Jacques Corbaz, Yaoundé, le 14 mars 1975
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